Le Haut Conseil de Transition (HCT) a été récemment dissous, marquant ainsi la fin d’une initiative prometteuse mais controversée. Le HCT, créé pour conduire la transition politique du pays, était composé de trois personnalités influentes : Mirlande Manigat, ancienne première dame et candidate à la présidence ; Laurent Saint-Cyr, représentant du secteur privé ; et Calixte Fleuridor, président de la Fédération protestante d’Haïti. Leurs tâches étaient claires et ambitieuses, visant à stabiliser la nation au milieu d’une crise.
Le mandat du HCT comprenait trois objectifs cruciaux : la révision de la Constitution haïtienne, le renforcement du système judiciaire et la formation d’un Conseil électoral provisoire. Ces projets devaient ouvrir la voie à des élections transparentes et restaurer la confiance dans les institutions publiques. Pourtant, malgré ces nobles ambitions, le HCT n’a pas tenu ses engagements.
Les critiques sur l’efficacité du HCT ont fusé, certains affirmant que ses membres étaient trop concentrés sur leurs propres intérêts politiques pour mener à bien leurs missions. La révision constitutionnelle, essentielle pour la stabilité politique, est restée largement inachevée. De même, les efforts visant à renforcer le pouvoir judiciaire n’ont pas produit les résultats escomptés, laissant de nombreuses réformes en suspens.
La dissolution du HCT intervient à un moment critique, alors que le pays traverse une période de profonde transition. Le gouvernement, sous la pression internationale et nationale, cherche à accélérer le processus de réforme pour répondre aux exigences de l’accord du 3 avril 2024. Ce calendrier souligne l’urgence et la nécessité d’une nouvelle orientation pour mener le pays vers la stabilité et la démocratie.
Alors que le pays se prépare à une nouvelle phase de transition, la question demeure : quel sera le rôle des nouveaux organes mis en place pour pallier l’échec du HCT ? Les Haïtiens attendent avec impatience des signes tangibles de progrès et d’efficacité, en espérant que les erreurs du passé ne se reproduiront pas.
En conclusion, la disparition du HCT représente un moment charnière dans l’histoire politique haïtienne. La dissolution de ce conseil, malgré ses ambitions, souligne les énormes défis auxquels le pays doit faire face pour rétablir un gouvernement fonctionnel et crédible. Le chemin vers la stabilité semble encore long, mais la fin du HCT pourrait être l’occasion d’un véritable renouveau politique.
