Jeudi 29 février, à Bon Repos, quatre policiers ont tragiquement perdu la vie après avoir passé plus de 3 heures à appeler des renforts qui n’ont jamais répondu. Une réalité déchirante dénoncée par le policier Garry Jean-Baptiste du SPNH17. Il souligne le contraste entre la mobilisation massive de plus de 3 000 policiers lors des manifestations et l’absence de réaction rapide lorsqu’un collègue est en détresse.
Au micro de Radio Caraïbes ce vendredi, Garry Jean-Baptiste a exprimé son désarroi face à cette situation. Il souligne le paradoxe suivant : une multitude de forces sont déployées pour contrôler les manifestations, mais lorsqu’il s’agit de répondre à un appel à l’aide de policiers en difficulté, les renforts tardent à venir. Il pose la question cruciale de la disponibilité des moyens de sécurité lorsque la vie de ceux qui servent et protègent est en jeu.
L’officier va plus loin, suggérant que l’incident tragique du jeudi 29 février pourrait être utilisé pour exposer la faiblesse présumée de la Police Nationale d’Haïti (PNH), alimentant ainsi la justification d’un déploiement massif de forces multinationales dans le pays. Cette affirmation soulève des questions sur les enjeux politiques de la sécurité nationale et appelle à une réflexion approfondie sur les priorités de déploiement des forces de l’ordre.
En cette période de deuil et de questionnement, il est essentiel de faire la lumière sur les circonstances de la tragédie de Bon Repos et d’envisager les réformes nécessaires pour garantir la sécurité et un soutien adéquat aux forces de l’ordre.
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