Dans un rapport percutant publié ce mercredi 6 février, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) s’interroge sur la connaissance préalable par les autorités de l’évasion massive du pénitencier national. Avant l’attaque, qui a entraîné l’évasion de plus de 3.500 détenus, le RNDDH révèle que les autorités avaient ordonné le retrait des véhicules blindés déployés dans la zone.
Le rapport met en exergue de profondes inquiétudes quant à la planification et l’exécution de l’évasion, soulevant des doutes quant à une quelconque connaissance préalable de la part des autorités. Le RNDDH demande une enquête approfondie pour déterminer si des signes avant-coureurs ont été négligés ou si des mesures préventives auraient dû être prises.
Au-delà de cette question cruciale, l’organisation non gouvernementale exhorte les différents secteurs à œuvrer pour un gouvernement respectueux des droits de l’homme. Elle insiste sur la nécessité de mettre en place un leadership composé d’hommes et de femmes intègres, compétents et engagés, afin de restaurer la fonctionnalité de l’Etat.
Le RNDDH va plus loin en demandant l’arrestation des prisonniers évadés, le démantèlement des gangs armés, la révocation du haut commandement de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et la poursuite des auteurs passifs.
La sécurité nationale est désormais au cœur des préoccupations de l’organisation qui appelle à des changements radicaux pour garantir la protection des citoyens. Le rapport du RNDDH souligne l’urgence d’actions concrètes pour remédier aux failles majeures du système de sécurité du pays.
Face à cette situation préoccupante, tous les regards sont tournés vers les autorités pour des réponses transparentes et des mesures immédiates afin d’assurer la stabilité, la sécurité et le respect des droits fondamentaux en cette période critique pour Haïti.
Facebook Comments