Depuis plusieurs mois, une situation de terreur règne à Mariani, des hommes armés alliés des chefs de gangs de Village de Dieu, (Martissant) IZO et Tilapli, occupent la zone, empêchant ainsi la libre circulation de marchandises, de vies et biens sur la route nationale #2. Déjà, les habitants de plusieurs communes du Grand Sud en paient les prix.
La situation s’est empirée le 1er novembre 2023 quand des violences liées à l’insécurité ont eu lieu dans le quartier de Mariani, dans la commune de Carrefour, Département de l’Ouest. En plus de pertes en vies humaines, ces violences ont provoqué un déplacement d’environ 507 ménages comprenant 2 487 individus, dont la plupart se sont dirigés vers la commune de Gressier, précisément dans la 1re section Morne à Bateau.
Malgré les opérations de la police pour contrer les exactions de ces hommes armés, la situation reste inchangée, notamment avec la perte récente d’un véhicule blindé incendié par les hommes dirigés par le dénommé « Bout ba ».
Imposés en chef, les malfaiteurs ont décidé de rançonner les conducteurs de transports en commun. Pour traverser la zone de Mariani, ils doivent désormais faire face à une nouvelle exigence financière. Ces individus armés ont exigé jusqu’à 2 500 gourdes aux conducteurs comme droit de passage.
Face à cette insécurité, et pour éviter les tarifs imposés par ces hommes armés, des conducteurs ont créé une route secondaire. Selon les informations, ce lundi 15 janvier 2024, un camion aurait été chaviré en empruntant cette seconde route pour la moins dangereuse.
Ainsi, cette situation a déjà un impact direct sur l’économie de la région du grand Sud, déjà fortement affectée par la situation à Martissant. Des résidents de Cavaillon ont rapporté au journal que le prix des produits de première nécessité a doublé et que la commune et ses environs connaissent une rareté des produits pétroliers.
Il faut souligner que, dans une note publiée samedi 13 janvier 2024, le Haut commandement de la PNH a annoncé le déploiement de plusieurs unités spécialisées de la police au niveau de Mariani afin de faciliter la libre circulation.
L’institution dit constater que « depuis un certain temps, des groupes armés cherchent à terroriser la population civile à travers certaines régions du pays, notamment dans l’aire métropolitaine », et serait prêt à multiplier les efforts afin de lutter contre le grand banditisme.
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