La recrudescence des violences dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince a plongé la population dans une crise économique sans précédent, accentuant la hausse des prix des produits de première nécessité. Les commerçants, en première ligne, témoignent de l’impact dévastateur sur leur activité.
Les prix du riz, du sucre, des haricots, de l’huile de cuisine et d’autres produits de première nécessité ont fortement augmenté dans tout le pays, provoquant un profond mécontentement chez les commerçants et les consommateurs de Pétion-Ville.
Les commerçants, déjà aux prises avec une situation difficile depuis la fin de l’année précédente, expriment un sentiment de désespoir face à une nouvelle détérioration au cours de cette année. Un commerçant de la capitale a rapporté l’impact direct sur le prix du riz qui est passé de 4 700 à plus de 4 900 gourdes en l’espace de moins de cinq jours suite à des attaques de bandes armées.
De plus, un client a témoigné de la difficulté d’achat, déplorant que même l’achat de plusieurs sacs de riz soit devenu un défi. La paralysie des zones stratégiques par les groupes armés entrave la circulation des marchandises, provoquant une rareté des produits et une hausse des prix.
Outre le riz, les consommateurs s’inquiètent pour le sucre, dont le sac se vend désormais à plus de 4 950 gourdes, contre 4 000 auparavant. Les produits de première nécessité tels que le lait, l’avoine, les céréales, le pain et les produits alimentaires vendus par les petits commerçants ont également connu des hausses de prix importantes.
Les consommateurs, premières victimes de cette crise économique aiguë, expriment leur désarroi. En conséquence, les consommateurs appellent les autorités étatiques à prendre leurs responsabilités. Pour eux, la hausse des prix est la conséquence directe de l’irresponsabilité des autorités, accusées de soutenir les gangs au détriment du bien-être de la population.
La crise économique actuelle, aggravée par le laxisme des autorités, conduit la population dans une situation préoccupante. Les agents économiques lancent un appel pressant à l’Etat pour qu’il résolve rapidement la crise dans l’intérêt du pays, soulignant que l’inaction pourrait conduire à une famine dévastatrice.
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