L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a recensé 195 meurtres au cours du mois de mars et a dénoncé que le pays est aujourd’hui une « jungle » où vivre représente un acte de foi ou de résignation.
Parmi les homicides, la plateforme a mis en avant la mort de 10 enfants, autant de femmes et de quatre policiers, pour la plupart dans le département de l’Ouest, fief de nombreux groupes criminels.
L’Ouest, le siège de la capitale, a enregistré 88,2 % des meurtres, suivi de l’Artibonite, du Sud-Est, du Centre et du Sud, à la suite de gangs opérant dans ces territoires.
Les enlèvements ont également explosé, plus fréquemment dans la commune de Delmas, à l’est de Port-au-Prince, où jusqu’à sept enlèvements ont été enregistrés en une journée, a dénoncé l’OCNH.
L’organisation a également déploré l’augmentation des affrontements entre gangs qui ont forcé des milliers de personnes à quitter leur domicile pour se réfugier chez des proches ou dans des espaces sans conditions pour héberger les déplacés.
La plateforme de défense des droits humains a demandé aux autorités de prendre des mesures drastiques pour atténuer ce phénomène, et d’offrir à la Police Nationale les équipements nécessaires pour faire face à la vague de violence.
De même, il a encouragé la mise en place d’un système de renseignement dynamique avec un calendrier bien défini, et de définir un plan global de sécurité avec la participation des leaders et institutions communautaires et religieux.
La violence s’est aggravée en Haïti ces dernières années et les Nations unies ont dénoncé la semaine dernière que les gangs contrôlent plus de 80 % de la capitale avec presque aucun homologue de la police.
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