L’Organisation ENPAK demande à l’Etat de respecter les droits des personnes ayant des déficiences psychosociales

Mackendy Filderice
ParMackendy Filderice- Rédacteur
Photo : Haiti 24

L’Organisation ENPAK dans une note de presse portant la date du lundi 29 août 2022 dit déplorer avec consternation la nouvelle de la mort d’Emile Gédéon alias Boyer, brulé vif dans l’incendie survenu à la bibliothèque Gédéon, le vendredi 26 août dans la ville du Cap, dans le département du Nord et demande à l’État de respecter les droits des personnes ayant des déficiences psychosociales.  

« La victime souffrait de troubles mentaux et afin de l’empêcher d’errer dans les rues sa famille avait pris l’habitude de l’enfermer tous les soirs dans la librairie », a écrit Enpak dans sa note, préoccupant au plus haut point par cette situation, appelle à une vaste mobilisation pour que l’État garantisse la vie et le respect des personnes handicapées psychosociales.
L’organisation Enpak a fait savoir que la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), adoptée en 2006 et ratifiée par Haïti en 2009 précise en son article 19 que toutes les personnes handicapées ont le droit de « vivre dans la société, avec la même liberté de choix que les autres personnes « , soulignant qu’il est ainsi fait obligation aux États, de faciliter aux personnes handicapées la pleine jouissance de ce droit ainsi que leur pleine intégration et participation à la société. 

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« De plus l’article 1er de la déclaration universelle des droits de l’homme à laquelle Haïti a également adhéré stipule que tous les hommes naissent égaux en dignité et en droits. enpaK dénonce énergiquement l’inaction et le mépris des autorités ayant occasionné l’atrocité de ce vendredi ou encore une fois une perte en vies humaines a été enregistrée », a précisé Enpak. 

De ce fait ENPAK  dit condamner avec force l’irresponsabilité des autorités qui a valu le décès tragique de M. Boyer. Malgré les nombreux engagements pris par l’État haïtien, les personnes ayant un handicap psychosocial sont souvent mis en isolement ou enchainées contre leur volonté dans leur propre domicile ou dans des institutions insalubres et surpeuplées, en raison de la stigmatisation généralisée et du manque de services de santé mentale. 

 » En dépit des lois, les hommes et les femmes à avoir un handicap psychosocial ne sont pas considérées comme des personnes à part entière. Elles sont maltraitées, exclues de la société et leurs familles sont livrées à elle-même sans aucune possibilité d’accès à des services et des soins de santé », déplore Enpak, rappelons que l’inclusion des personnes handicapées favorise une société plus juste où personne n’aura à payer de sa vie parce qu’elle est différente de la majorité.  

« EnpaK profite pour lancer un vibrant appel à toutes les vives du pays afin de travailler à une société inclusive surtout pour les personnes handicapées psychosociales. L’inclusion est l’affaire de tous et dans une société démocratique personne ne doit pas être laissé de côté », conclu l’organisation.
 

 

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Mackendy Filderice
Par Mackendy Filderice Rédacteur
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Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.