À la fin de la semaine dernière, le corps syndical avait annoncé une grève illimitée pour protester contre la montée vertigineuse de l’insécurité à travers le pays. Cette grève a débuté ce lundi 18 octobre. Selon nos constats, la première journée est une réussite à Port-au-Prince ainsi qu’à certaines villes de province.
Pour une fois, la majeure partie de la population a suivi le mot d’ordre à la lettre. En effet, à Fermathe, à Pétion-ville, à Christ-roi, à Delmas, à Tabarre, à Croix-des-bouquets, pour ne citer que celles-là, la plupart des écoles et quasiment toutes les banques sont restées fermées. Il en est de même pour les magasins. Les rues sont pratiquement vides ; pas de transport en commun et presque pas de véhicules privés non plus. Les rares personnes qu’on remarque sont à bord de motocyclette.
Même constat pour certaines villes de province. À Port-de-paix, à Jacmel, à Gonaïves, Aux Cayes, les gens ont aussi répondu à l’appelle à la grève lancée par les syndicats. Toutefois, le mot d’ordre n’est pas respecté à Jérémie, ainsi qu’au Cap-Haïtien. La population vaque à ses occupations, pratiquement comme à l’accoutumée, dans ces villes.
Les cas d’assassinats et de meurtre ne cessent de multiplier à travers le pays. La population est aux abois. Toutefois, malgré la réussite de la première journée, quand on pense à une partie de la population qui vit au jour le jour, on se demande combien de journée comme celle-là connaitra le mouvement.
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