Quelle sera la véritable mission du Kenya une fois arrivée en Haïti ?

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
quelle sera la véritable mission du kenya une fois arrivée en haïti

À la demande des États-Unis, la force multinationale du Kenya a été autorisée à fouler le sol haïtien suite à l’adoption, hier lundi, de la résolution 2699 par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Massivement, 13 pays ont voté pour le déploiement d’une force étrangère sur le terrain, contre deux abstentions : la Russie et la Chine.

Le Kenya, selon le Chancelier dominicain Roberto Alvarez à Diario Libre, serait disposé à envoyer ses premiers soldats en Haïti dès le début du mois de novembre. Rappelons qu’auparavant une délégation de ce pays d’Afrique de l’Est, fin août 2023, avait décliné toutes idées d’affronter les gangs armés suite à une évaluation de la situation sur le terrain.

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Aujourd’hui, si le Kenya s’engage aux côtés d’Haïti dans la lutte contre le grand banditisme, quelles seront ses principales tâches à accomplir ?

La mission kenyane, supportée majoritairement par des pays comme les États-Unis, la Guyane, la Jamaïque, le Brésil, l’Argentine ou encore la République dominicaine, viendra supporter la Police Nationale d’Haïti (PNH) déjà présent dans les artères de la capitale Port-au-Prince, et dans les villes de province.

La résolution 2699 condamne «l’augmentation de la violence, des activités criminelles et des abus et violations des droits de l’homme qui compromettent la paix, la stabilité et la sécurité d’ Haïti et de la région, notamment les enlèvements, les violences sexuelles et basées sur le genre, la traite des êtres humains et la traite des migrants, les homicides, les exécutions extrajudiciaires, ainsi que le trafic d’armes».

Durant un an, et suivi d’une évaluation de 9 mois, la force contribuera à renforcer les capacités de la PNH « en planifiant et en menant des opérations conjointes de soutien à la sécurité tout en travaillant à contrer les gangs, particulièrement dans le département de l’Ouest, et à améliorer les conditions de sécurité de la population en Haïti ».

La force contribuera également à protéger « les sites d’infrastructures et les points de transit cruciaux tels que l’aéroport, les ports maritimes et les carrefours clés », des puissants gangs qui contrôlent des principales autoroutes reliant la capitale au grand Nord et grand Sud, perturbant ainsi le transport de nourriture et d’autres marchandises.

L’approbation du Conseil de sécurité autorisera la force à “adopter des mesures temporaires urgentes à titre exceptionnel” pour éviter des pertes de vies humaines et aider la police à maintenir la sécurité publique.

La résolution exigera que les chefs de mission informent le Conseil de sécurité de l’ONU des objectifs de la mission, des règles d’engagement, des besoins financiers et d’autres questions avant un déploiement complet des forces.

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Dans l’attente de leur première arrivée sur le terrain, il faut noter, qu’activement, des Kenyans sont divisés sur le sujet, même si le président William Ruto n’a pas besoin de l’aval de son Parlement pour autoriser la mission. Aussi, des critiques rapportent le modus operandi de la police kenyane, réputée pour leur violence extrême.

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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.