L’arbitre française Stéphanie Frappart a été désignée mardi par la FIFA, pour diriger le match Costa Rica – Allemagne, prévu pour ce jeudi. Elle deviendra ainsi la première femme arbitre centrale, dans un Mondial masculin.
Première femme arbitre en deuxième division française en 2014, en Ligue 1 masculine en 2019, en Supercoupe d’Europe août 2019, puis en Ligue des champions en décembre 2020 et en finale de Coupe de France, 7 mai dernier, Stephanie Frappart, du haut de ses 38 ans, continuera à écrire l’histoire jeudi, au stade al-Bayt, en coupe du monde, comme arbitre principal, pour le match qui opposera le Costa Rica à l’Allemagne.
Stéphanie Frappart fait partie des trois femmes retenues parmi les trente-six arbitres de champ de ce Mondial, aux côtés de la Rwandaise Salima Mukansanga et la Japonaise Yoshimi Yamashita. Trois autres femmes font partie de l’effectif des juges de ligne.
« Une Coupe du monde, c’est le summum, la plus grosse compétition au monde. Ce n’est pas un accomplissement personnel, mais plutôt la valorisation de l’arbitrage français, » avait-elle déclaré à la fin du mois de septembre, lors d’un point de presse après sa désignation pour le Qatar.
Une femme arbitre principal à un match d’hommes de haut niveau, est récente et rare. Dans les grands championnats, la pionnière fut l’Allemande Bibiana Steinhaus, première arbitre en Bundesliga entre 2017 et 2021. En septembre 2017, au sifflet principal lors de la rencontre entre Herta Berlin et Werder Brême, elle était devenue la première femme de l’histoire du football à diriger un match de première division professionnelle en Europe.
La présence de femmes à la direction de rencontres sportives reste exceptionnelle, même au niveau amateur. En France, elles ne sont qu’un millier, soit 4 % du contingent des arbitres, selon des chiffres de la Fédération Française de Football.
« L’ascension de Frappart est le couronnement d’une campagne lancée par la Fédération française de football en janvier 2019, un plan de professionnalisation des arbitres féminines d’élite. Ce dernier prévoit une accentuation des moyens humains et matériels mis à la disposition des officielles féminines, un renforcement de leur préparation, ainsi qu’une évolution du dispositif d’indemnisation, afin de leur assurer les meilleures conditions d’exercice de l’arbitrage », a dit le président de la commission des arbitres de l’instance mondiale, Pierluigi Collina.
« »Pour nous, ce ne sont pas uniquement des arbitres officiels, et c’est le message que je leur ai donné : “Vous n’êtes pas ici parce que vous êtes des femmes, vous êtes ici parce que vous êtes des arbitres de la FIFA” », a-t-il poursuivi.
Facebook Comments