Depuis mi-août, plusieurs quartiers de la capitale Port-au-Prince vivent l’enfer en raison des attaques ciblées menées par les gangs armés contre des civils, et malgré le nombre de victimes déjà recensées, le gouvernement haïtien dirigé par M. Ariel Henry, ne pipe mot.
Pas d’adresse à la Nation, pas de points (conférences) de presse, ni de tweets d’ailleurs. Le Premier ministre de facto a apparemment vendu sa langue au chat face à la situation altérante du peuple haïtien, chassé de tout part par les gangs armés.
Actuellement, l’insécurité progresse et plusieurs citoyens s’interrogent sur le silence du locataire de la Primature car sa dernière publication sur X (anciennement Twitter) remonte au 22 août 2023, et elle avait pour sujet central le passage de la tempête tropicale Franklin sur Haïti, tandis que les attaques des bandits armés sur des zones comme Tabarre et Carrefour-feuilles avaient débuté bien plus tôt en août 2023, mais elles n’ont pas été dénoncées par le chef du gouvernement.
Des centaines de morts sont recensées de août à septembre 2023, dont dans les provinces, incluant la tragédie survenue à Canaan, le 26 août 2023. Des milliers de déplacés arpentent les rues de Port-au-Prince, les plus chanceux s’organisent dans des abris provisoires déjà saturés dans l’espoir d’obtenir un support humanitaire des plus donnants, tandis que d’autres se rendent à la campagne.
L’exode forcé d’une partie de la population inquiète ; les forces de l’ordre restent inefficaces, et la force multinationale tant attendue par le gouvernement haïtien fait toujours l’objet d’analyses. Rien ne va pour Haïti.
L’État haïtien affiche clairement ses priorités, et malheureusement la sécurité voire la survie des Haïtiens n’en fait pas partie. Avoir un gouvernement de consensus pouvant mener à une sortie de crise (politique) est plus que nécessaire, traduisant que le gouvernement haïtien insinue clairement et directement que la paix du territoire dépend uniquement d’une entente entre les partis assis qui veulent leur part du gâteau.