Hier lundi 21 août 2023, la mission d’évaluation du Kenya a entamé des rencontres officielles avec des membres du gouvernement haïtien, dont le Premier ministre Ariel Henry, mais aussi des membres du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN). Elle souhaite mieux s’enquérir de la situation générale du pays pour donner une réponse proportionnelle, a-t-on appris d’une source gouvernementale.
Une cartographie des gangs qui dirigent le territoire depuis des années, causant victimes et dégâts matériels, sera remise à la délégation kenyane pour mieux les localiser.
La mission d’évaluation prolongera son séjour de deux jours supplémentaires dans le pays et devra rencontrer le Haut commandement de la Police Nationale d’Haïti (PNH), qui présentera une carte à la mission pour obtenir beaucoup plus d’informations sur le modus operandi des gangs et leurs terriers.
Le Kenya a pris la responsabilité de mener l’initiative de la force multinationale qui doit aider à démanteler les gangs qui sèment la terreur dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et ses arrondissements voisins, créant un état d’insécurité généralisée en Haïti.
Depuis fin 2022, le gouvernement haïtien avait appelé au déploiement d’une force multinationale, suite aux protestations populaires lancées contre le régime actuel en raison de l’insécurité, la cherté de la vie et la hausse des prix du carburant. Leurs souhaits ont été repris par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres qui s’est prononcé en faveur de la protection d’Haïti contre le mal des gangs violents, ainsi plusieurs chefs de gangs, anciens présidents et premiers ministres, aussi d’actuels dirigeants.
Malgré l’appel à une intervention de l’international sur le territoire, aucun pays n’avait osé prendre les rênes de cette force multinationale, y compris les États-Unis et le Canada, jusqu’il y a quelques semaines, le Kenya a déclaré qu’il envisageait de prendre les rênes d’une telle force d’intervention pour aider Haïti.
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