Le matricule fiscal, clé d’accès aux obligations fiscales en Haïti, est devenu un point de discorde au sein de la Direction Générale des Impôts (DGI). La controverse s’enflamme lorsque les citoyens pointent du doigt les frais injustes et l’application variable des règles fiscales à travers le pays.
La DGI haïtienne facture plus de 900 gourdes pour l’obtention d’un numéro d’identification fiscale, un montant uniforme qui suscite de vives critiques. Certaines voix s’élèvent pour dénoncer la disproportion des frais, mais c’est surtout la disparité dans l’application de ces frais qui alimente la polémique.
Certains citoyens ont fait savoir qu’ils ont dû payer mille gourdes alors qu’ils disposent des 250 gourdes exigées par l’État pour l’obtention d’un matricule. La raison ? On leur a dit qu’il n’y avait pas de carte de 250 gourdes, ce qui soulève des questions sur la transparence du processus.
D’autres ont affirmé avoir dû payer 4 000 gourdes pour renouveler leur numéro d’identification fiscale, alors qu’ils étaient au chômage depuis plus de quatre ans. Cette incohérence flagrante dans les frais soulève de profondes questions sur l’équité fiscale.
Cependant, il est important de noter que la situation varie d’un bureau de la DGI à l’autre. Au bureau central de la DGI à Port-au-Prince, l’émission d’un numéro d’identification fiscale semble plus facile et les frais varient en fonction du statut. Les salariés paient 1 000 gourdes, tandis que les journaliers, les travailleurs occasionnels et les demandeurs d’emploi ne paient que 250 gourdes.
Cette inégalité frappante dans l’application des taux soulève des préoccupations majeures quant à la transparence du processus d’émission des numéros d’identification fiscale. Les contribuables réclament une clarification des règles et une uniformisation des taux à travers le pays, dans l’espoir de mettre fin à cette controverse grandissante.
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