NETALKOLE

La DCPJ intensifie ses opérations anti-gang en dépit de pertes internes : un chef notoire neutralisé à Tabarre

Dans le cadre de la lutte contre le crime organisé en Haïti, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a mené une opération décisive ce jeudi 15 août à Tabarre, visant le chef de gang Fanfan, affilié au groupe 400 Mawozo. L’opération s’est soldée par la mort de Fanfan et de plusieurs autres victimes, marquant un coup dur pour les réseaux criminels opérant dans la région.

L’opération, menée dans le secteur de Clercine, visait à appréhender Fanfan et ses complices, qui s’étaient réfugiés dans un hôtel de la région. L’opération a été déclenchée à la suite d’informations obtenues par la police selon lesquelles le chef de gang et son entourage résidaient à l’hôtel « Anvayi », situé à Carrefour Rita, à la périphérie de Tabarre.

Selon nos sources, l’opération n’a pas été sans pertes pour les forces de l’ordre. Certains policiers ont été mortellement blessés, un détail qui souligne les risques inhérents à ce type d’opération. La mort de Fanfan, si elle constitue une victoire importante pour la DCPJ, rappelle également la violence de la confrontation entre les autorités et les groupes armés en Haïti.

La présence de Fanfan, fugitif notoire, à Tabarre n’était pas passée inaperçue. Ses activités, menées avec le groupe 400 Mawozo, et son alliance avec d’autres groupes criminels, tels que « Viv Ansanm », en ont fait une cible prioritaire pour la police. L’hôtel où il s’était réfugié est aujourd’hui au cœur d’une enquête plus large, visant à démanteler les réseaux de soutien logistique dont bénéficient ces gangs.

Cet incident illustre la complexité de la lutte contre les gangs en Haïti, où les opérations de police peuvent avoir des résultats mitigés. Si la neutralisation de figures clés du crime organisé, comme Fanfan, affaiblit temporairement ces groupes, la perte de vies humaines du côté des forces de l’ordre soulève des questions sur les stratégies à adopter pour garantir la sécurité des agents tout en poursuivant les criminels les plus dangereux du pays.

La DCPJ continue de démontrer sa détermination à endiguer la montée de la violence liée aux gangs, mais le résultat de cette intervention suggère la nécessité d’un soutien plus important, tant en termes d’équipements que de ressources humaines, pour faire face à l’ampleur de la menace.

Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.

Articles Similaires

1 de 1 155