La situation d’insécurité qui règne depuis plusieurs années en Haïti a de grosses conséquences sur l’acquisition de médicaments dans les pharmacies. Le président de l’Association des pharmaciens d’Haïti (APH), Pierre Hugues Saint-Jean, croit qu’il est impératif de trouver un corridor d’approvisionnement sinon le marché ne pourra pas être réapprovisionné.
Depuis plusieurs jours, une pénurie de médicaments fait rage dans les pharmacies du pays. Avec une faible capacité de stockage, et dépendent uniquement des fournisseurs de la capitale, les villes de province risquent d’être les premières victimes de cette pénurie de médicaments, estime Pierre Hugues Saint-Jean sur les ondes de la radio Magik9.
« Certains patients n’auront pas accès à certains médicaments, ce qui pourrait les contraindre à rester chez eux et interrompre leur traitement », a analysé Pierre Hugues Saint-Jean, soulignant qu’il y a une pression sur le marché.
Par ailleurs, le président de l’Association des pharmacies d’Haïti (APH) a affirmé que dans les parages de l’hôpital général, cinq pharmacies reconnues par le MSPP ont été incendiées, et une quantité significative de pharmacies, non reconnues sont également parties en fumée.
Le pharmacien a également précisé que le secteur pharmaceutique haïtien est alimenté par 216 laboratoires et 213 parmi eux sont situés à l’étranger. Les laboratoires locaux couvrent environ 25 à 30 % de nos besoins en médicaments.
Parmi les trois laboratoires locaux, l’un d’eux ne fonctionne pas en raison de l’insécurité et les 2 autres ne fonctionnent pas à plein régime. Ce qui affecte la disponibilité des médicaments pour le pays, a alerté Pierre Hugues Saint-Jean.