Le don de gilets pare-balles par le gouvernement taïwanais à la Police Nationale d’Haïti (PNH) et aux Forces Armées d’Haïti (FAd’H) a suscité un vif débat. Ce n’est pas l’utilité des équipements en question qui fait débat, mais plutôt la présence du drapeau taïwanais sur les gilets.
Sur les réseaux sociaux, le sujet fait couler beaucoup d’encre. Beaucoup expriment leur mécontentement et s’interrogent sur les implications de ce geste. Pour l’ex-colonel Himmler Rébu, la situation est problématique. Interrogé sur la question, il juge inapproprié de voir le drapeau d’un pays étranger apposé sur du matériel destiné aux forces de sécurité nationales. Selon lui, les autorités haïtiennes auraient dû refuser le don.
Cette position reflète un sentiment partagé par certains qui considèrent que l’acceptation des gilets, en l’état, pourrait être interprétée comme le signe d’une influence étrangère non désirée sur les institutions haïtiennes. D’autres, en revanche, estiment que le plus important est de renforcer la sécurité des forces nationales, quelle que soit l’origine de l’aide.
La question qui se pose alors est celle de la souveraineté nationale et des symboles qui y sont associés. Pour Himmler Rébu et ceux qui partagent son point de vue, la réponse est claire : la dignité nationale ne doit jamais être compromise, même lorsqu’il s’agit d’un équipement aussi crucial qu’un gilet pare-balles.
Cet incident illustre donc les tensions sous-jacentes entre l’acceptation de l’aide internationale et le maintien de la souveraineté nationale, un dilemme auquel Haïti est souvent confronté.
Source Photo: Radio graphie