La bataille contre l’insécurité et le banditisme urbain prend une tournure sans-voix précédent sur le territoire haïtien, et les forces de l’ordre n’ont presque aucun pouvoir sur la lutte populaire.
Plusieurs individus arrêtés par la police et présentés comme des bandits, ont été tués par la population suite à leurs interrogations. Plusieurs extraits audiovisuels témoignent les faits – des individus présentés dans un premier temps par la police comme des bandits, puis leurs cadavres étalés au sol quelques temps après, et ils sont apparemment tués par des civils armés d’armes blanches.
Dans le cadre du mouvement populaire « Bwa Kale », lancé après le coup de filet du 24 avril à Canapé-vert, plusieurs présumés bandits malgré leur arrestation, ont été livrés au peuple par la police. Une source policière affirme même que les agents de police, et particulièrement dans les provinces, ont été obligés de livrer des présumés bandits arrêtés lors d’opération de démantèlement à des civils pour être exécutés.
« Par peur d’être attaquées, des patrouilles ont été contraintes de livrer des présumés bandits appréhendés à des civils en colère », a-t-elle affirmé, ajoutant que « certains mécontents évoquent même l’implication de certains policiers dans des gangs ».
En rappel, depuis le début de la nouvelle version du mouvement populaire « Bwa Kale », plusieurs dizaines d’individus ont été lapidés, lynchés, ou/et brûlés par des membres de la population, dont des femmes présentées comme des “complices et concubines” de certains hors-la-loi.
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