Alors que l’attention de la population est prise en otage par la situation sociopolitique et sécuritaire du pays, un plus grand malheur plane sur les Haïtiens, particulièrement ceux qui vivent dans les quartiers les plus pauvres de la place.
Alors que le système sanitaire est en piteux état, les bidonvilles, majoritairement sous l’emprise de gangs armés, ont un accès très limité aux soins de santé. Et ce n’est qu’à quelques rares occasions que le ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) déploie ses équipes dans certaines de ses zones.
Pour preuve, à Cité Soleil, les conditions de santé sont plus qu’alarmantes. Les résidents, en plus de vivre sous la pression des gangs, ne peuvent pas fuir la zone sans aucune destination fiable et sécuritaire. Ils se résignent à vivre au milieu des ordures, sans nourriture et eau potable. Pas même une clinique mobile pour répondre à leurs besoins primaires.
Des équipes du MSPP, supportées par l’UNICEF, entre autres, avaient foulé les artères de le plus grand bidonville des Caraïbes, et leur témoignage reste cinglant : dépouilles d’humains exécutés, d’animaux, moustiques, détritus, eaux boueuses, pas d’électricité, et pire encore !
La situation de Cité Soleil est pareille dans plusieurs coins du département de l’Ouest, étant le bastion de l’insécurité grandissante.
Les Nations-Unies, à travers l’UNICEF et l’USAID, a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises face à cette désastreuse situation, mais l’aboutissement d’un support humanitaire dans cette zone reste un défi, surtout en raison du risque de pénétration, car les bandits ont souvent tendance à kidnapper certains volontaires lors des missions humanitaires ou détourner des convois de premiers soins.
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