Le gouvernement Kenyan reste déterminé à garder la tête de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité en Haïti, malgré l’avis défavorable d’un tribunal de Nairobi, qui a jugé vendredi 26 janvier ce déploiement « anticonstitutionnel, illégal et invalide ».
Le président kenyan William Ruto, a réaffirmé mardi 30 Janvier 2024 que le déploiement des policiers du pays en Haïti se fera sous peu. Le chef de l’État a affirmé pour l’agence de presse britannique Reuters que la mission pourrait même débuter « dès la semaine prochaine, si toutes les formalités entre le Kenya et Haïti sont finalisées » pour répondre aux instructions de la Cour.
Il faut souligner qu’un tribunal de Nairobi avait jugé vendredi dernier que le déploiement de policiers Kenyans en Haïti est illégal, anticonstitutionnel et invalide, et que le Conseil national de sécurité du Kenya n’a pas de mandat pour envoyer la police hors du pays. Selon le tribunal, il faut qu’il y ait un accord de « réciprocité » avec le pays receveur des troupes, qui devrait faire la demande directement auprès du Kenya pour répondre à une situation d’urgence.
Bien qu’il n’y ait aucun accord entre Nairobi et Port-au-Prince, toujours selon le journal Reuters, des discussions sont en cours et qu’Haïti a même déjà formalisé sa demande auprès du Kenya il y a plusieurs mois.
Par ailleurs, l’opposant politique qui était à l’origine du recours en justice, Ekuru Aukot, accuse le président Ruto de défier l’autorité de la Cour et estime qu’en l’absence d’un président élu en Haïti, une demande de déploiement ne peut pas être faite, selon ses réactions sur le réseau social X.
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