Réputés de grands buveurs, les Japonais ne consomment plus l’alcool comme autrefois depuis l’apparition de la Covid. Pour pallier ce vide, le gouvernement Japonais lance une campagne publicitaire pour inciter les jeunes à consommer plus d’alcool.
Le Nomika, qui veut dire réunion pour boire en français, est une habitude chez les Japonais. Généralement après le travail, ils se réunissent entre collègues et boivent parfois jusqu’à l’ivresse, mais depuis l’apparition de la Covid-19 qui a imposé le télétravail, cette habitude est perdue chez un grand nombre de jeunes Japonais.
Les recettes fiscales japonaises sur l’alcool ont donc chuté de 110 milliards de yens, à 1,1 milliard de yens (environ 7 millions d’euros), et c’est la plus forte baisse des recettes fiscales sur l’alcool en 31 ans, alors que le Japon compte sur les taxes sur la boisson, pour relancer l’économie du pays.
L’agence nationale des impôts (NTA) a lancé une campagne, dénommée Saké Viva, qui par un concours, ouvert aux japonais de 20 à 39 ans, le pays du soleil levant compte inciter les jeunes à consommer plus d’alcool. Les participants auront jusqu’au 9 septembre pour présenter leurs idées, permettant de changer le regard des Japonais sur la boisson, et de populariser à nouveau, les boissons alcoolisées.
Les jeunes partageront leurs idées de nouveaux produits et designs, ainsi que des moyens de promouvoir la consommation à domicile. Ils sont encouragés à réfléchir sur de nouvelles méthodes commerciales, s’appuyant sur le métavers notamment, d’après le média japonais jiji.com. Les finalistes du concours seront invités à une cérémonie de remise des prix à Tokyo le 10 novembre et l’agence japonaise fiscale financera la commercialisation de leurs idées.
La bière japonaise et l’alcool de riz (Nihonshu), sont les alcools les plus consommés au Japon, pourtant, la consommation d’alcool du pays est passée d’une moyenne de 100 litres par personne en 1975, à 75 litres par an en 2020, selon l’agence nationale des impôts (NTA). Les taxes sur l’alcool représentent actuellement 1,7 % des revenus fiscaux, contre 5 % en 1980.
« Si la nouvelle normalité, celle de boire de moins en moins, s’enracine, ce sera un vent contraire supplémentaire pour les recettes fiscales » a déclaré un responsable de la NTA à Japan Times.
Le Japon est endetté, dû en partie au COVID-19. Le budget japonais est déficitaire de 48 trillions de yens. Il s’agit, selon le média Les Échos, d’un taux d’endettement qu’aucune nation développée n’avait jusqu’ici, expérimenté dans l’histoire moderne. Le gouvernement Japonais compte donc sur la relance de la consommation d’alcool de ces habitants, notamment des jeunes, pour relancer l’économie du pays et du même coup rembourser ses dettes.
Le ministre de la Santé japonais à rappeler lors de cette campagne, qu’il ne faut pas boire plus que la quantité d’alcool appropriée.
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