Dans la nuit du 1er au 2 avril 2024, l’écrivaine Maryse Condé a fait ses adieux à la vie. Cette plume légendaire de la Guadeloupe était âgée de 90 ans.
Maryse Condé n’est plus. La littérature guadeloupéenne est en deuil. L’état de santé de la native de Pointe-à-Pitre s’était dégradé ces derniers jours et elle finit par rendre les armes face à la mort, dans la nuit du 1er au 2 avril, alors qu’elle était âgée de 90 ans.
Née le 11 févier 1934, Condé laisse derrière elle une œuvre riche et impressionnante. Elle a écrit plus de 30 romans ainsi qu’une dizaine de pièces de théâtre et des essais. Les thèmes centraux de son œuvre étaient le colonialisme et l’esclavage. Également professeure et journaliste, elle a été récompensée du Prix Nobel Alternatif de littérature en 2018.
Elle a principalement vécu sa vie entre Paris, New York et la Guadeloupe, mais s’est toujours définie comme une “Guadeloupéenne indépendantiste”. Elle est l’auteure du livre “Le cœur à rire et à pleurer”, une autobiographie qu’elle a commencé après la soixantaine et qui reste l’une de ses œuvres phares.
Elle y écrit : “Je crois que je ne serai jamais rien d’autre qu’une Guadeloupéenne. Une Guadeloupéenne à ma manière, qui parle peu créole, qui réside en partie à New York, qui a visité le monde… Mais au fond de moi, le lieu qui a fait ce que je suis, mes parents, mes souvenirs d’enfance, ont créé quelque chose que je ne pourrai jamais modifier. J’aime la Guadeloupe, le pays, la nature, les sons, les images.”
Maryse Condé est l’une des grandes voix de la littérature contemporaine. Elle est vue comme une prétendante légitime au Prix Nobel de littérature. Son œuvre touche également l’Afrique et les identités noires.
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