Depuis la déclaration de l’état d’urgence dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite il y a plus de 20 jours, les autorités haïtiennes n’ont toujours pas mis en œuvre de mesures concrètes pour contrer l’insécurité grandissante. Cette situation laisse perplexe et inquiète les citoyens qui continuent de vivre dans une insécurité quotidienne grandissante. Malgré les annonces de mesures gouvernementales, la réalité sur le terrain reste désespérante.
Le centre-ville de Port-au-Prince, la capitale du pays, est toujours sous le contrôle de gangs armés. Les autorités semblent impuissantes face à cette situation critique. Les institutions publiques, essentielles au bon fonctionnement de l’Etat, sont de plus en plus désertées et la présence des gangs semble intimider non seulement les citoyens mais aussi les représentants de l’Etat.
Les institutions gouvernementales elles-mêmes sont touchées par cette crise. Le ministère de l’Intérieur, indispensable à la gestion de la sécurité, garde ses portes fermées, et le Palais national, siège du pouvoir exécutif, est quasiment déserté par les conseillers présidentiels. Cette absence de décideurs renforce le sentiment d’abandon et d’impuissance face à la montée de la violence.
La situation est telle que même les ministères aux fonctions essentielles sont touchés. Le ministère de la défense a dû déménager dans un autre bâtiment, laissant derrière lui un vide inquiétant. Le ministère de l’Agriculture, situé dans la plaine de Cul-de-Sac, a également fermé ses portes en raison des menaces des gangs, perturbant les services publics essentiels au développement du pays.
Face à cette crise, les citoyens haïtiens continuent d’attendre des actions concrètes de la part du gouvernement. L’absence de mesures visibles et efficaces renforce le climat de peur et d’incertitude. Les autorités doivent maintenant agir rapidement pour rétablir l’ordre et garantir la sécurité des institutions publiques et des citoyens, faute de quoi la crise risque de s’aggraver encore.