L’insécurité en Haïti, souvent perçue comme un fléau économique, est avant tout un problème politique, affirme Félix Levy Milot, président de la Fédération Nationale des Travailleurs en Santé (FENATRAS). Intervenant sur Caraïbes FM, il a fait des révélations troublantes sur les liens supposés entre la politique haïtienne et les bandes armées qui terrorisent le pays.
Félix Levy Milot n’a pas hésité à pointer du doigt l’ex-président Michel Martelly, qu’il accuse d’avoir armé les bandits pendant son mandat. Selon le président de la FENATRAS, Michel Martelly est toujours à la tête de ces groupes armés et se prépare même à revenir au pouvoir avec l’appui des dirigeants actuels.
Milot va plus loin en dénonçant certains hommes d’affaires qu’il accuse de profiter de la violence générée par les gangs. Il affirme que ces entrepreneurs profitent de la fermeture des routes nationales par les groupes armés pour transporter leurs marchandises par voie maritime, récoltant ainsi de substantielles retombées financières.
Enfin, le président de la FENATRAS critique le gouvernement actuel, qu’il accuse de ne pas avoir de réelle volonté de lutter contre les gangs. Il conclut en soulignant que l’inaction des autorités face à l’insécurité galopante révèle une complicité tacite, voire un soutien actif aux groupes criminels.
Les déclarations de Félix Levy Milot soulèvent de sérieuses questions sur la responsabilité des autorités et des élites économiques dans la crise sécuritaire qui secoue Haïti. Pour beaucoup, ces propos ne font que confirmer les soupçons d’une grande partie de la population, qui voit dans cette insécurité un outil de pouvoir aux mains des politiciens et des hommes d’affaires.
Source photo: Le National