Renouvellement du mandat de BINUH, mais à quelle fin ?

Revital Lynch
ParRevital Lynch

Le mandat du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) pour une durée de 9 mois, le vendredi 15 octobre 2021, en dépit des tensions qui régnaient, jeudi entre la Chine et les États-Unis, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a renouvelé.

En effet, les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unis ont préféré se soumettre aux ordres des américains et ont reconduit la mission du BINUH et l’ont octroyé un mandate de neuf mois. L’Ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unis, Linda Thomas-Greenfield, est fière de cette décision. La diplomate juge que le moment n’est pas propice pour mettre fin à cette mission en Haïti.

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Madame Thomas-Greenfield a donné son avis sur cette décision, via Twitter : « En renouvelant le mandat du BINUH, nous avons assuré que les Nations-Unies peuvent poursuivre son travail vital pour soutenir les institutions démocratiques et planifier les élections, renforcer l’état de droit et promouvoir la stabilité en ce moment critique ».

Si les États-Unis se sentent fiers et satisfaits des réalisations du BINUH, la Chine par contre, juge que cette mission est un échec et une dilapidation d’argent.

Des organisations de la société civile dont le Mouvement de liberté, d’égalité des Haïtiens pour la fraternité (Moleghaf), Konbit ὸganizasyon politik sendikal ak popilè et Mouvman Mas Revolisyonè ont manifesté, le vendredi 15 octobre, devant les locaux du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) à Pétion-Ville. Ils ont réclamé le départ de cette force onusienne et d’Helen La Lime, responsable de ladite mission.

Il faut surtout noter que la situation d’Haïti s’empire malgré la présence du Bureau intégré des Nations Unis. On constate beaucoup de complications à la réalisation des élections ; l’insécurité et le kidnapping s’accroissent quotidiennement et la police manque sérieusement d’encadrement et de professionnalisme ; la justice n’arrive toujours pas à effectuer correctement son travail et des prisonniers croupissent dans des conditions infrahumaines ; entassés comme des sardines dans leurs cellules, les gangs et les bandits armés font la loi et le pays baigne encore dans l’instabilité.

Haïti n’a jamais connu une pareille situation, c’est inédit. Pas question d’être un génie pour constater que les Chinois ont raison et que le BINUH n’a réellement aucune importance, c’est une perte de temps et un gaspillage d’argent.

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