Alors que le Premier ministre Ariel Henry ne cesse de multiplier ses déplacements à l’étranger – des déplacements très coûteux, a-t-on appris – le peuple haïtien annonce la reprise de ses mobilisations anti-gouvernementales en raison de ses conditions infra-humaines négligées par le régime en place.
Depuis mi-2022, Haïti fait face à une intensification sans précédent et qui avait poussé le locataire de la Primature a appelé la communauté internationale à le secourir à travers l’intervention d’une force multinationale sur le territoire haïtien. Et la situation s’était surtout détériorée en raison de la hausse excessive des prix du carburant, en plus du contrôle de la majeure partie du territoire par les gangs.
Après quelques mois de trêve et de résignation, plusieurs secteurs de la vie nationale annoncent la couleur dans les artères de Port-au-Prince, et elle est particulièrement liée à la dernière révision des prix du carburant cette semaine, et qui est entrée en vigueur hier jeudi.
En effet, dans une note publiée par les ministères de l’Économie et des Finances (MEF), du Commerce et de l’Industrie (MCI), en date du 14 juillet 2023, le gouvernement a décidé de retirer 50 gourdes sur le diesel et le kérosène, et 20 gourdes sur la gazoline, mais malheureusement, des syndicalistes estiment cette réduction insuffisante. Ils avaient donné 3 jours au gouvernement haïtien pour réviser à la baisse de manière plus considérable les prix du carburant.
Hier jeudi 20 juillet, à Musseau, Delmas 60, une journée de tension avait même régné dans les parages de la résidence privée du PM Ariel Henry. Certains protestataires réclamaient le départ – comme toujours – de ce dernier, parmi d’autres revendications. La Police Nationale d’Haïti (PNH) avait dû faire une intervention pour maîtriser les manifestants.
Aussi, des syndicalistes, dont de transports, espèrent bloquer les rues de Port-au-Prince si les prix du carburant restent inchangés. Et ils n’entendent pas faire marche arrière dans leur objectif.
Actuellement, le pays est dans une impasse sociopolitique et sécuritaire. Et tout comme l’été dernier, 2023 sera probablement marqué par des mouvements de rues quotidiens pour appeler l’État haïtien à prendre ses responsabilités face à la misère du peuple. Seulement, arriveront-ils à faire capituler le PM de facto ?
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