Ces derniers mois, Haïti fait face à une intensification des attaques de bandits armés. Que ce soit à Port-au-Prince, majoritairement, ou dans les villes de province, l’insécurité bat son plein, et jusqu’à présent, éradiquer un tel fléau reste un défi de taille tant pour l’État haïtien que la communauté internationale. Du moins en apparence.
Alors qu’en Haïti, les forces de l’ordre tentent tout bonnement de combattre le banditisme urbain, les gangs armés se multiplient à une vitesse folle, créant ainsi une situation de panique dans les artères de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Aussi, dans les villes de province, des groupes armés s’adonnent à la même malfaisance en détournant des véhicules et leurs occupants contre de fortes sommes d’argent, ou en menant des attaques dans des zones occupées par un camp adverse, causant la mort de nombreux innocents.
Cette dernière semaine de septembre, l’Organisation des Nations unies (ONU) devrait statuer sur l’envoi d’une force multinationale en Haïti en soutien à la Police Nationale d’Haïti (PNH) dans la lutte contre l’insécurité et le démantèlement des bandes armées. Toutefois, la résolution est toujours dans l’impasse.
Récemment, le Premier ministre haïtien Ariel Henry a fait résonné sa voix lors de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, appelant les amis d’Haïti à favoriser un tel déploiement qui devrait avoir à sa tête le Kenya. Plusieurs pays, dont les États-Unis, la République dominicaine, entre autres, approuvent la résolution. Toute l’attention est tournée vers le Conseil de l’ONU, dont le dernier mot devrait être le lancement de l’envoi d’une force multinationale en Haïti.
Pour l’heure, et alors que la résolution tarde à faire l’unanimité à l’ONU (New-York, É-U), les bandits armés continuent dans leurs exactions, poussant la population dans plusieurs quartiers de la capitale Port-au-Prince à fuir leur demeure, sans l’espoir d’un accompagnement de l’État haïtien.