Les récentes mobilisations contre le pouvoir en place dans la capitale n’ont pas (encore) porté ses fruits, même si le mouvement s’intensifie peu à peu dans les provinces. Après plus d’une semaine de tensions, la lutte du peuple a coulé comme de la boue, maintenant l’État haïtien passe aux nettoyages des dégâts.
« Après la pluie vient le beau temps », dit une vieille citation populaire française pour signifier qu’une épreuve difficile ne se prolonge pas sans fin, mais est-ce le cas d’Haïti ? Jusqu’à nos jours, non, malheureusement !
En Haïti après la pluie vient souvent le « mauvais temps » à chaque fois, et la énième pluie avait débuté le 12 septembre dernier pour libérer le peuple des griffes du gouvernement Tèt Kale. Plusieurs leaders et militants politiques avaient gagné les rues du pays, accompagnés d’une grande partie de la population, pour exiger le départ du gouvernement en place suite à sa décision de ne plus subventionner le carburant, et annoncer la hausse des prix dans les pompes. Outre, la dépréciation de la gourde face au dollar américain était au menu de leurs injures.
Malgré les scènes de pillages, de vols et d’incendies de biens meubles ou immeubles orchestrées par des manifestants, aucun des points susmentionnés n’a été considéré par les autorités concernées.
La lutte continue dans certaines artères de la zone métropolitaine de Port-au-Prince mais plus comme avant. À présent les services de nettoyages, sécurisés par la Police Nationale d’Haïti (PNH), nettoient les rues de Port-au-Prince, aucun changement n’a vu le jour : Haïti est toujours l’esclave de ses “fatras”.
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