Hier mercredi 6 septembre 2023, les autorités dominicaines ont pris la décision de fermer la frontière à Dajabón, mettant en place une importante présence militaire à travers le Corps Spécialisé de Sécurité des Frontières Terrestres (Cesfront). Cette mesure sans précédent intervient après une série d’événements tendus dans la région et une déclaration résolue du président dominicain Luis Abinader.
La fermeture de la frontière fait suite à la déclaration antérieure du président Abinader, dans laquelle il a clairement averti que si la situation l’exigeait, il n’hésiterait pas à prendre une telle mesure. Toutefois, les raisons sous-jacentes de cette décision sont multiples.
Tout d’abord, le Président a exprimé sa préoccupation concernant les travaux de canalisation en cours sur la rivière Massacre, située du côté haïtien de la frontière. Il a demandé aux autorités haïtiennes d’interrompre immédiatement les travaux, en invoquant des problèmes d’environnement et de sécurité.
En outre, cette fermeture intervient à la suite du meurtre de quatre citoyens dominicains, acte pour lequel des ressortissants haïtiens sont accusés. Les autorités dominicaines sont sous pression pour résoudre ces crimes de manière appropriée et pour garantir la sécurité des citoyens dans la région frontalière.
Le maire de Dajabón a également fait part de ses inquiétudes, soulignant que des gangs haïtiens avaient l’habitude de traverser la frontière pour commettre des crimes sur le sol dominicain. Cette situation a suscité des craintes légitimes au sein de la population locale.
En réponse à ces inquiétudes croissantes, les autorités locales de Dajabón ont reçu l’ordre de fermer la frontière jusqu’à nouvel ordre. Toutes les portes frontalières sont fermées, y compris celles donnant accès au marché binational, élément essentiel de l’économie locale. La décision a également eu un impact sur le commerce transfrontalier, les camions de marchandises étant bloqués et les bus de Caribe Tours transportant des passagers entre les deux pays étant immobilisés.
Toutefois, il convient de noter que le personnel travaillant dans les services d’immigration et de douane a été autorisé à entrer dans ses bureaux, signe que des mesures sont prises pour minimiser les perturbations excessives.
La fermeture de la frontière de Dajabón soulève des questions complexes sur les relations entre la République dominicaine et Haïti, et sur la manière dont les deux pays peuvent travailler ensemble pour résoudre les problèmes transfrontaliers tout en maintenant la stabilité et la sécurité dans la région. Les développements futurs seront suivis de près par la communauté internationale.
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