Cette rentrée scolaire 2023 restera marquée en France par l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’abaya et qamis – robe longue islamiques – dans les écoles. Cette décision prise par les autorités « au nom de la laïcité » a beaucoup fait réagir dans les médias et au sein de la sphère politique.
Quelque 12 millions d’élèves font leur retour à l’école en France pour une rentrée dominée médiatiquement par l’interdiction de l’abaya, longue robe couvrant le corps portée par certaines élèves musulmanes.
« Il y a 513 établissements que nous avons identifiés comme potentiellement concernés par cette question-là à la rentrée scolaire », précise le ministre chargé de l’Education, Gabriel Attal, sur la radio RTL. C’est tout l’exécutif qui, au nom de la défense de la laïcité, a appelé à « faire bloc » sur cette interdiction qui vaut aussi pour le port du qamis, version masculine de ce vêtement.
« J’ai décidé qu’on ne pourrait plus porter d’abaya à l’école », a déclaré Gabriel Attal sur la chaîne de télévision TF1 une semaine avant la rentrée des classes en France. « Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant », a-t-il expliqué.
Dès sa prise de fonction cet été, le ministre de l’Éducation français avait souhaité la fermeté sur les questions de laïcité. Il avait jugé qu’aller à l’école en abaya était « un geste religieux, visant à tester la résistance de la République sur le sanctuaire laïque que doit constituer l’École », promettant la fermeté à ce sujet.
Facebook Comments