Guerre à Cité-Soleil : « Babekyou » obtient le support du CNE pour mener à bien sa mission, selon le RNDDH

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
Crédit Photo : FIDH

La commune de Cité-Soleil est en proie à une violence qui empire quotidiennement. La population dans cette zone de non-droit est retenue en otage par des bandits depuis le jeudi 07 juillet dernier – le début d’un nouveau calvaire pour ceux qui habitent le plus grand bidonville d’Haïti et des Caraïbes.

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a dressé un bilan macabre de la situation : au moins 89 morts ont été recensés, dont 21 carbonisés ; 74 personnes sont aussi sorties blessées par balles ou à l’arme blanche.

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Aussi, 127 maisons ont été incendiées ou détruites avec l’aide d’engins lourds par les caïds de G9, “Babekyou”. Dans cette guerre, ces derniers ont été équipés par le Centre National des Équipements (CNE).

G9 an Fanmi e Alye, après avoir attaqué leur adversaire, G-Pèp, principalement dans le quartier de Brooklyn, intensifie son offensive contre plusieurs quartiers adverses à Cité-Soleil, informe le RNDDH. L’objectif : soumettre toute la commune de Cité-Soleil sous la tutelle des dirigeants de G9.

Des résidents – les plus chanceux, avaient eu auparavant la chance de fuir la “cité” lors des premiers affrontements, mais à présent quitter cette zone est impossible pour quiconque.

L’organisme, qui a pour directeur exécutif Pierre Espérance, dénonce la passivité de l’Etat haïtien face à cette guerre qui ne cesse de générer des cadavres et des déplacés. Il appelle par ailleurs la Police Nationale d’Haïti (PNH) à prendre ses responsabilités et à sortir de son mutisme.

Personne jusqu’ici ne sait combien de temps dura une telle prestation de force des bandits de G9 et de G-Pèp – tous deux supportés par des renforts envoyés par d’autres chefs de gangs de la capitale Port-au-Prince.

Les affrontements ont déjà troublé le bon fonctionnement du terminal Varreux, à Cité Soleil, depuis vendredi dernier, ce qui engendre actuellement une crise dans les rues de Port-au-Prince. Plusieurs quartiers sont actuellement bloqués pour protester contre la pénurie de carburant qui fouette sévèrement le trafic routier depuis plusieurs semaines.

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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.