Par définition, la masturbation est une pratique sexuelle qui consiste à provoquer l’orgasme ou le plaisir sexuel en stimulant les organes génitaux ou d’autres zones érogènes, généralement avec les mains, ou parfois avec des objets tels que des godemichés ou d’autres jouets sexuels. Il s’agit d’une pratique courante chez les jeunes. En Haïti, nous présentons une série d’entretiens avec des jeunes pratiquants pour la plupart.
Dans ces entretiens, le journal cherche à comprendre cette pratique qui devient virale chez les jeunes. La masturbation, tout comme l’acte sexuel, est une pratique normale qui n’affecte pas la santé, selon certains. La fréquence de la masturbation varie d’une personne à l’autre : certains se masturbent plusieurs fois par jour, d’autres plus occasionnellement.
Pour Franky, un jeune homme de 22 ans, la masturbation est le moyen le plus sûr de faire l’amour avec la personne que l’on aime. Par exemple, si tu as un « Crush » (une personne que tu aimes en secret), tu peux l’imaginer et faire comme si elle était avec toi, puis te masturber. C’est juste une question d’imagination », a-t-il expliqué.
Bien que les rapports sexuels à deux apportent une plus grande satisfaction sexuelle, la masturbation seule aide à gérer le désir sexuel et procure également du plaisir. Sarah, 18 ans seulement, se dit experte en masturbation : « Je n’ai pas besoin de SEXTOY pour jouir, j’ai juste besoin d’un visage pour me masturber, et le plaisir sera le même que si j’étais avec un homme.
Cependant, certaines personnes se masturbent occasionnellement, après avoir embrassé quelqu’un qu’elles aiment, après s’être souvenu d’un rapport sexuel qu’elles ont eu dans le passé ou après avoir vu une scène pornographique. « Je ne peux pas me contenter de penser à quelqu’un avec qui me masturber, j’ai besoin de plus que cela ! Une vidéo ou une photo pornographique est tout ce qui m’excite », a révélé Jasmine, qui n’a pas jugé nécessaire de donner son âge.
La masturbation est un comportement sain lorsqu’elle est pratiquée pour le plaisir. Il est important de la différencier de la masturbation compulsive, qui est considérée comme une addiction sexuelle pratiquée par nécessité, pour soulager une tension. Cette addiction peut affecter la vie sociale et être source de stress et d’anxiété. Dans ce cas, il est préférable de s’adresser à un psychothérapeute pour sortir de cette dépendance, explique Serge Nef, docteur en médecine de l’Université de Genève.
Dans le même temps, d’autres jeunes ne trouvent aucun plaisir à se masturber, selon ses approches. « C’est dégueulasse, je ne trouve aucun plaisir, c’est vrai que j’ai déjà essayé, je ne vois aucun plaisir. Au contraire, j’aime bien quand mon partenaire le fait pour moi, c’est un truc DOUX », déclare Stacy, 37 ans. « Mwen prefere Dwèt ke Peni », ajoute-t-elle.
Il convient également de souligner que, bien que la masturbation est taboue et souffre de nombreux préjugés, elle présente de nombreux avantages pour la santé. Selon la revue Passeport Santé, la masturbation combat le stresse en provoquant la production d’endorphines par le cerveau. Les endorphines, surnommées « hormones du bien-être », favorisent la relaxation musculaire, un état de calme et d’apaisement.
Grâce aux endorphines qu’elle produit, elle favorise le sommeil et apaise la nervosité, souvent à l’origine de l’insomnie. Il agit comme un somnifère naturel s’il est pratiqué avant le coucher. En duo, il décuple le plaisir. Il permet de découvrir son propre corps et d’expérimenter différentes caresses. Il stimule le système cardiaque. En faisant travailler le muscle cardiaque, il le renforce. Pour les personnes souffrant de maladies cardiaques, elle représente un risque minime : selon la FFC, le risque d’infarctus lors d’une activité sexuelle est de 0,19 % pour les hommes et de 0,016 % pour les femmes.
La masturbation prévient le cancer de la prostate « Des études montrent que les hommes âgés de 20 à 29 ans qui éjaculent 21 fois ou plus par mois ont 19 % de risques en moins de développer un cancer de la prostate que ceux qui éjaculent 4 à 7 fois par mois. Il agit comme un analgésique. Il « guérit » l’éjaculation précoce.
Passeport Santé met toutefois en garde les praticiens contre des pratiques qui pourraient être néfastes : « Attention, ce qui peut aussi poser problème, c’est la consommation d’images pornographiques, ce qui est différent d’une masturbation basée sur des pensées ou des fantasmes. Ces images commerciales et fabriquées peuvent influencer le psychisme et créer des circuits d’excitation sexuelle basés sur des éléments extérieurs à la réalité, et perturber la sexualité du couple. »
Nb : Il s’agit de noms d’emprunt. Les personnes interrogées demandent l’anonymat.