Haïti gangstérisée, ola République Dominicaine affirme que sa frontière est sous « contrôle »

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
Soldat dominicain à la frontière entre Elias Pina (République dominicaine) et Belladère (Haïti), le 5 mars 2021. • ©AP/Dieu Nalio Chery

Face à l’augmentation des violences armées en Haïti, la République dominicaine affirme que sa frontière est  » assez contrôlée ».  

La vice-présidente dominicaine, Raquel Peña, en a donné la garantie le jeudi 2 juin 2022 en raison de l’augmentation des activités des gangs armés qui ne font que des centaines de victimes en Haïti. 

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 « Vous avez vu que nous n’avons pas eu de cas, Dieu merci, avec ce type de problème de gang », a déclaré Raquel Peña aux journalistes lors de la célébration du 59e anniversaire du Club San Lázaro. 

Elle avance que, pendant ce temps, le gouvernement dominicain dirigé par Luis Abinader reste attentif à la situation haïtienne et « fait le travail » nécessaire pour protéger son territoire. 

La re-division de l’île en deux pour éviter l’infestation de la République dominicaine par Haïti 

La première division des deux pays remonte au 27 février 1844 avec l’indépendance de la République dominicaine, et aujourd’hui encore l’État dominicain est plus que déterminé à limiter les liens frontaliers existants entre la République dominicaine et Haïti avec la construction d’un mur « ultra-sécurisé »  

L’initiative a été lancée par le président Luis Abinader en février 2021 à la frontière haïtiano-dominicaine pour permettre à la République dominicaine de contenir la migration des sans-papiers haïtiens, la contrebande, les vols de véhicules et autres activités illicites entre les deux pays frères. 

En 2021, le chef de l’État dominicain avait déclaré que les nouvelles mesures de renforcement de la sécurité du barrage combineraient des moyens physiques et technologiques : détecteurs de mouvement, systèmes de reconnaissance raciale, radars et systèmes à rayons infrarouges, ce sous la supervision de l’armée dominicaine. 

Voyager en Haïti représente un grand danger pour les Dominicains 

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Avec la manifestation sans embrouille des bandits en Haïti, l’Exécutif « panyòl » avait appelé ses ressortissants à la vigilance en Haïti. Ainsi, les voyages non-essentiels étaient déconseillés. 

Plusieurs Dominicains étant victimes de kidnapping ou de vols en Haïti, particulièrement sous les griffes des bandits « 400 mawozo » qui commande l’arrondissement de la Croix-des-Bouquets, frontalière avec la RD.  

Crisis24 – une entreprise mondiale basée au Canada spécialisée en services intégrés, avait averti aussi que les risques d’enlèvement et de violence étaient susceptibles de s’aggraver en Haïti, suite à l’extradition du chef du gang « 400 mawozo », Germine Joly alias « Yonyon », le 03 mai dernier. 

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Il avait appelé les personnes résidantes ou voyageant en Haïti à la prudence dans un contexte d’augmentation d’insécurité. Des pays comme les États-Unis, la France, le Canada, entre autres, avaient déjà emboîtés le pas. 

Vers le renforcement des mesures anti-migrants 

Les autorités dominicaines font tout pour protéger leur territoire, et les mesures pleuvent de partout. Outre, la vaste opération lancée à l’encontre des ressortissants haïtiens [illégaux] en République dominicaine, un élu dominicain avait proposé de mettre en prison et de faire payer une amende à tout étranger qui franchissait leur frontière illégalement. 

Le parlementaire Carlos Gómez a rédigé un projet de modification de la loi générale sur la migration 285-04. 

Selon l’élu dominicain cette mesure vise à définir et à punir l’entrée illégale d’étrangers en République dominicaine, étant entendu que la réglementation et le contrôle migratoires dans le pays sont un droit inaliénable et souverain de l’État. 

Cette mesure affectera directement les Haïtiens en situation irrégulière en République dominicaine mais aussi les désireux en Haïti. 

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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.