Malgré la forte domination des importations de riz en Haïti, certaines rizeries locales sont toujours impliquées dans la production de riz, produisant des centaines de tonnes par an. C’est le cas de la rizerie “Bèl Nègès”, dirigée par Albert Pierre Paul Joseph, entrepreneur et président de la Chambre de commerce du Nord-Est.
À travers une séquence vidéo de 13 minutes 51 secondes publiée sur son compte X, l’économiste Etzer Emile s’est entretenu avec le chef de cette entreprise qui a avoué au présentateur de la rubrique “Education Economie” que son usine produit environ 24.000 tonnes de riz par an.
Selon nos constatations, le riz importé est le riz le plus vendu et le plus consommé sur les marchés locaux. “Ayiti enpòte plis pase 500 000 tòn diri chak ane e pwodui anviwon 100 000 tòn”, dit Etzer Emile dans la description de la vidéo.
La consommation de riz importé en Haïti, une question de priorité
Alors que l’importation de produits en Haïti devient un débat permanent, pour certains consommateurs, c’est une question de priorité. Harris Val, analyste et agriculteur, déclare que les producteurs de riz en Haïti n’ont jamais évalué la concurrence créée par les importateurs de riz. “La majorité des consommateurs de riz en Haïti n’ont pas vraiment les moyens de payer le riz local, car le riz étranger est moins cher”, souligne-t-il, ajoutant que les consommateurs sont toujours à la recherche de leurs propres priorités et intérêts face à la crise de l’insécurité alimentaire.
Dans un rapport publié en juin dernier par le “Famine Early Warning Systems Network (FEWS NET)”, une organisation spécialisée dans la prévention et la réponse aux famines et autres formes de sécurité alimentaire. Les importations totales sont en hausse de 5,4 % par rapport à la moyenne quinquennale et de 2,6 % par rapport à la période 2021/2022. La baisse de la production serait l’un des facteurs à l’origine de l’augmentation des importations de denrées alimentaires au cours de la campagne actuelle. En termes quantitatifs.
En conséquence, l’agence indique que les importations de riz et de blé représentent environ 96 % des importations totales de céréales (riz, blé, maïs et sorgho).
Source Photo: Etzer Emile
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