« Jovenel Moïse n’a pas été assassiné par les Colombiens, mais par ses propres gardes du corps »

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur

Le 7 juillet dernier ramenait la première commémoration de la mort du 58e président de la République d’Haïti, Jovenel Moïse. Assassiné dans sa résidence privée à Pèlerin 5, Pétion-ville, jusqu’à aujourd’hui lui rendre justice est tout simplement impossible. Et personne ne sait pourquoi.

Malgré l’arrestation de plusieurs pions majeurs cités dans cette malfaisance, entre Haïtiens, Haïtiano-américains et Colombiens – les premiers, à avoir été interpellés, le dossier d’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse reste bloqué dans les tiroirs de la justice haïtienne.

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Toutefois, même si la justice tarde à se manifester, les révélations sur cet acte crapuleux se multiplient.

Tellement de versions d’histoire, et la dernière, avec le colombien Edwin Blanquicet Rodríguez – un sergent à la retraite qui avait passé 20 ans dans l’armée colombienne.

Tout a changé lorsqu’il a reçu une offre : entrer en Haïti dans le cadre d’une équipe de sécurité pour protéger un politicien et surveiller des projets d’infrastructure électrique.

L’homme, cité par le journal Miami Herald, affirme qu’il était fauché lors de la proposition. Voulant à tout prix subvenir aux besoins de sa famille, il accepta. Et voici comment, selon lui, le cours de sa vie allait être modifié à jamais.

Quelques semaines, après avoir foulé le sol haïtien en juin 2021, Blanquicet et son équipe avaient reçu l’ordre de quitter un premier client – un prédicateur évangélique qui voulait devenir président [Christian Emmanuel Sanon] – pour se diriger vers une maison dans les collines de Port-au-Prince : à Pèlerin 5, dans la résidence privée du nordiste de 53 ans.

Et c’est à cet endroit que la poudre allait être jeté au feu. Jovenel Moïse a été assassiné, et les Colombiens ont été pointés du doigt par la police locale, et prisent pour cible par une foule en colère.

Le militaire retraité qui clame son innocence, lors d’une interview accordée à la station de radio colombienne La FM, a révélé qu’ils [les Colombiens] ne sont arrivés sur les lieux du crime, à la maison du président assassiné, que vers 2 heures du matin, soit une heure après que la police haïtienne ait déclaré que JoMo avait été tué.

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Edwin Blanquicet Rodríguez a conclu que « l’ancien président Jovenel Moïse a été tué par ses propres gardes du corps », affirmant qu’ils n’étaient pas venus en Haïti pour tuer qui que ce soit, mais seulement pour trouver du travail pour subvenir aux besoins de leurs familles.

Rappelons que depuis ce magnicide, l’enquête est au point mort en Haïti. La justice haïtienne affiche tout son manque de volonté sur le dossier. 5 juges ont été instruits pour mener à bien l’enquête sur la tragédie du 7 juillet 2021 dont Garry Orélien, Chavannes Étienne, et Merlan Belabre – le dernier, tous ont désisté.

Une quarantaine de personnes sont incarcérés depuis l’assassinat de Jovenel Moïse.

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Certains malfaiteurs intellectuels comme Joseph Félix Badio – numéro un à être recherché par la Police Nationale d’Haïti (PNH) – est toujours en cavale. Et d’autres suspects comme le Premier ministre de facto Ariel Henry, exerce leur pouvoir à la magistrature suprême de l’État, ce, malgré les accusations d’implication faites par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dans l’événement du 6-7 juillet 2021, d’où ses rapports avec Badio.

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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.