La Chine signe les conventions internationales interdisant le travail forcé  

Sam Sarah Devilus
ParSam Sarah Devilus- Rédactrice
source image : RTBF

Alors que la Chine est accusée de recourir au travail forcé spécialement dans la région majoritairement musulmane de Xinjiang à Pékin, le parlement chinois a ratifié, le mercredi 20 avril, une loi interdisant cette forme de travail. 

Suite à une session de travail de trois jours, le comité permanent de l’Assemblée nationale populaire (le Parlement chinois) a annoncé avoir ratifié la convention de l’OIT (organisation internationale du travail) de 1930 sur le travail forcé et celle de 1957 sur l’abolition du travail forcé. 

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Un comité d’expert de l’OIT avait déclaré être profondément inquiet face aux traitements infligés aux minorités éthiques et religieuses en Chine, particulièrement en Xinjiang.  

Des organisations de défense des droits de l’Homme, ont affirmé qu’au moins un million de Ouïghours et membres d’autres ethnies musulmanes sont ou ont été incarcérés dans des camps dans cette région du nord-ouest de la Chine.  

Pékin de son côté a rejeté cette accusation en plaidant qu’il ne s’agit que de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme. 

Ainsi, en décembre 2021, une loi interdisant l’achat de produits provenant du travail forcé des Ouïghours est entrée en vigueur aux États-Unis, qui accusent la Chine de génocide contre cette minorité. De nombreuses multinationales se sont engagées à ne plus se fournir au Xinjiang.  

La ratification par la Chine des conventions de l’Organisation internationale du travail sur le travail forcé était une des conditions posées par l’Union européenne pour ratifier un accord bilatéral avec la Chine, sur les investissements. Dans ce texte, qui a pour objectif de protéger les investissements européens en Chine, Pékin s’était engagé à œuvrer à la ratification des conventions fondamentales de l’OIT, y compris celles interdisant le travail forcé. 

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Sam Sarah Devilus
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