Depuis quelque temps, plusieurs artères de Port-au-Prince ainsi que dans certaines villes de province, sont occupées par des centaines de jeunes hommes et femmes qui veulent profiter de la vie par le plaisir malgré tout. Alors que l’insécurité persiste timidement, ces derniers désirent à tout prix se détendre, et il n’y a pas mieux que de relancer les “Car Wash Party” pour concrétiser cela.
Apparue initialement en 2019, cette activité consiste, dans la foulée, à se divertir en plein air tout en prenant une douche à pression : des boissons alcoolisées, entre autres produits de consommation, font office de décoration, mais la véritable ambiance ne se situe pas là.
Des récipients, communément appelés “Doum” en créole, sont remplis d’eau pour asperger les participants, et parfois les passants, grâce à des pistolets à pression utiliser pour les lavages de voitures.
La voie publique où l’activité est organisée reste bloquée : pas de passages pour les voitures ; des mortels profitent pour se rafraîchir la peau en raison de la chaleur intense sous la prestation des Dj’s ou artistes locaux ou invités.
Le Covid-19 n’a pas pu freiner le “Car Wash Party”, l’insécurité non plus. Malgré les mauvaises nouvelles qui dominent l’actualité en Haïti quotidiennement surtout en raison de la gangsterisation du territoire, dans des communes de l’Ouest tels que Delmas, Tabarre, Pétion-ville, mais aussi dans les départements du Nord, du Sud-Est (Bainet), entre autres, le feeling se repend considérablement.
Presque chaque samedi et/ou dimanche, des dizaines voire centaines de personnes se donnent rendez-vous pour célébrer. Majoritairement vêtus de blanc, ils s’amusent en pleine rue sans se soucier de rien. Même si la qualité de l’eau utilisée pour vaporiser la foule reste douteuse.
Chaque organisateur, selon le quartier, les moyens, offre un spectacle inoubliable aux yeux de certains, alors que d’autres, plus prudents, croient que l’heure n’est pas aux festivités, mais plutôt au “Bwa Kale”.
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