Dans une démarche inattendue, le Kenya a récemment annoncé son intention de répondre favorablement à la demande d’assistance sécuritaire du gouvernement haïtien. Le ministère kenyan des Affaires étrangères a insisté sur le caractère autonome de cette décision, écartant toute influence étrangère dans ce choix humanitaire.
Cette annonce intervient dans un contexte haïtien particulièrement tendu, marqué par des questions persistantes quant à la légitimité du Premier ministre, le Dr Ariel Henry. Outre le Kenya, pas moins de dix autres pays ont exprimé leur volonté de contribuer à la mission internationale de soutien à la sécurité en Haïti, que ce soit par l’envoi de troupes ou des contributions financières.
Le Premier ministre Ariel Henry a laissé entendre que plus de 15 pays étaient prêts à envoyer des forces en Haïti, suscitant ainsi des interrogations sur l’envergure et la nature de cette intervention internationale.
Alfred Mutua, porte-parole du gouvernement kenyan, a souligné que des discussions étaient en cours pour obtenir le soutien nécessaire au déploiement de ses officiers de police en Haïti, visant une action au plus tard début janvier. Il a également indiqué que le Kenya attendait le mandat de l’ONU dans les semaines à venir, avant de planifier la logistique, l’équipement et le personnel requis.
Dans le cadre de ces préparatifs, il a été révélé que le gouvernement kenyan avait déjà commencé à former certains officiers à la langue française, afin de faciliter leur adaptation au contexte linguistique haïtien.
En réponse à la question sur le refus des États-Unis de prendre la tête de la mission, M. Mutua a expliqué que, bien que les États-Unis soient les voisins géographiques d’Haïti, ils ont choisi de ne pas jouer un rôle de premier plan. Cependant, le Kenya perçoit l’impératif d’agir pour soulager les souffrances du peuple haïtien face à la persistance de la violence des gangs.
La question qui reste en suspens est de savoir si cette intervention internationale apportera une solution durable à la crise sécuritaire en Haïti. Le Kenya s’engage avec détermination dans cette mission, offrant ainsi un nouvel espoir dans une situation complexe. Seule l’avenir nous dira si cette collaboration internationale saura rétablir la paix et la stabilité tant recherchées en Haïti.
Facebook Comments