Quelques heures après l’assassinat de Jovenel Moïse, soit dans les 48h qui suivaient le drame, les autorités policières et gouvernementales haïtiennes s’activaient pour rechercher les tueurs et leurs complices. Le lendemain du crime, des étrangers de nationalité colombienne, pour la plupart, ont été pourchassés par la police et la population. Ils ont réussi par capturer 18 sur une vingtaine de fugitifs étrangers colombiens. Ils ont arrêté aussi un américain d’origine haïtienne, dénommée James Solage , et le pasteur Emmanuel Sanon. Ce sont eux qui allaient balancer une série de personnages publics haïtiens et étrangers ayant leurs mains trempées dans ce crime crapuleux.
Parmi les personnes qu’ils ont dénoncées un certain Samir Handal figurait dans la liste, ajoutant la juge Wendell Coq et le colombien Palacios Palacios, considéré comme le suspect clé dans l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse. Depuis ils sont portés disparus pour finir par être appréhendés plus tard à l’étranger. Le colombien Palacios Palacios, arrêté en Jamaïque, est toujours gardé en détention provisoire et pourrait être ne pas extradé en Haïti, selon plus d’un. L’homme d’affaires Samir Handal, lui, a été arrêté à Istanbul. La juge Wendell Coq est toujours recherchée par la police.
Claude Joseph, le chancelier haïtien, s’est réjouit d’avoir alerté les autorités truques pour les informer sur le déplacement de Samir Handal sur leur territoire en provenance des États-Unis et pour procéder à son arrestation. Si pour plus d’un, L’homme d’affaires était un fugitif, très recherché par l’Interpol et la DCPJ pour l’assassinat de Jovenel Moïse, pour son avocate, il n’en était pas un.
Selon l’avocate de Samir Handal, Sibylle Théard Mevs, qui intervenait au micro de Miami Hérald ce mercredi 17 novembre, déplorant l’arrestation de ce dernier, elle dit que les autorités haïtiennes savaient parfaitement où se créchait ce dernier. Ils savaient qu’il était aux États-Unis, à Miami, pour soutenir sa femme qui a subi une opération, où il a passé trois mois avant d’être appréhendé en Turquie, dit-elle. Elle a souligné qu’elle avait écrit plusieurs lettres aux autorités haïtiennes pour informer de la position géographique de son client. Elle a qualifié l’arrestation de pure démagogie et croit que ce n’était le moment pour la faire. Elle dit n’avoir pas été informée par les autorités concernant le mandat d’arrêt émis à l’encontre de son client.
À en croire Pierre Espérance de RNDDH, Samir Handal a été escorté par la police pour quitter le pays, alors que ce dernier avait un mandat d’amener émis contre lui pour sa présumée implication dans l’assassinat de Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet. Pour l’instant, Samir Handal est en détention provisoire pour une durée de 40 jours sur orde de la justice turque, avant qu’il soit transféré en Haïti.
Il est à noter que la Turquie n’a aucun traité d’extradition avec Haïti. Il faudrait que l’État haïtien négocie son transfert pour qu’il puisse répondre de son acte par devant la justice haïtienne qui, elle aussi, est limitée par des moyens jurico-légaux pour poursuivre les suspects du meurtre de Jovenel Moïse en cavale à l’étranger.
Entre-temps, le juge instructeur Gary Orélien, menant le dossier, dit faire face à des menaces. Ce qui lui vaut de se mettre à couvert. Depuis le cambriolage du greffe et de son cabinet, il s’est jamais mis les pieds au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.
REDACTION : Ifto Fils-aimé
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