Les Nations unies consultent sur l’avenir d’Haïti, mais aucun représentant haïtien n’est présent

Ravensley Boisrond
Par Ravensley Boisrond
les nations unies consultent sur l'avenir d'haïti, mais aucun représentant haïtien n'est présent

Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu aujourd’hui des consultations concernant l’avenir d’Haïti. Toutefois, aucun représentant haïtien n’a été invité à la réunion, laissant ainsi la place aux entités occupantes du pays, à savoir le Core Group et le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), dont le mandat expire le 23 juillet prochain.

Face à cette situation, l’Équipe Haïti/Amériques de l’Alliance Noire pour la Paix (BAP) et l’organisation membre du BAP en Haïti, MOLEGHAF (Mouvement National pour la Liberté et L’égalité des Haïtiens pour la Fraternité ou Mouvement National pour la Liberté et l’Égalité des Haïtiens pour la Fraternité), ont vivement dénoncé l’occupation continue du pays par le Core Group et le BINUH ainsi que leurs actions visant à saper la démocratie et la souveraineté haïtiennes.

Les manifestations populaires massives observées au cours de l’année écoulée, qui font partie d’une lutte plus large pour une Haïti libre de toute ingérence étrangère étouffante, en sont une preuve supplémentaire. Le BAP et le MOLEGHAF ont ainsi dénoncé la « violence des gangs » fabriquée et le gouvernement illégitime installé par les États-Unis et le Core Group, qui refusent de reconnaître les revendications fondamentales du peuple haïtien pour la démocratie, la souveraineté et une vie juste.

Les Haïtiens considèrent le BINUH et le Core Group comme des forces d’occupation qui ne les représentent pas. Ainsi, le BAP et le MOLEGHAF ont constamment exigé que le Groupe central et la soi-disant « Communauté internationale » reconnaissent et assument leur rôle dans la détérioration continue de la situation en Haïti aujourd’hui.

Pour ces organisations, la « crise » en Haïti est une crise de l’impérialisme, initiée en 2004 par les États-Unis, la France et le Canada, et consacrée par les Nations unies. Par conséquent, elles exigent la dissolution du Core Group, le retrait du bureau du BINUH d’Haïti, le respect des droits souverains du peuple haïtien et surtout, plus d’interférence étrangère en Haïti.

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Journaliste, Amateur de littérature et de la photographie, grand passionné du multimédia