Alors qu’il a été question au départ d’un coordinateur unique pour mener les 21 mois du CPT, les intérêts politiques divergents des parties prenantes ont provoqué un changement radical, contraire au décret portant création dudit conseil, proposant une présidence alternative avec Edgard Leblanc Fils, Leslie Voltaire, Louis Gérald Gilles et à présent Smith Augustin.
La présidence tournante clamée par les dissidents du Conseil présidentiel depuis le 30 avril dernier a été finalement adoptée par les sept conseillers votants qui s’étaient mis d’accord sur une présidence à quatre avec à tour de rôle Edgard Leblanc Fils, Fritz Alphonse Jean, Leslie Voltaire et Louis Gérald Gilles. Selon Radio Télé Metronome, le représentant de Montana aurait cédé sa place à Smith Augustin.
Ces développements pour le moins prévisibles surviennent après que le Conseil présidentiel a organisé, mercredi 8 mai, son premier Conseil des ministres avec les membres du gouvernement sortant où le mandat des juges de la CSC/CA ont été prolongés jusqu’à leur remplacement ainsi que le renouvellement de l’état d’urgence. L’ancien ambassadeur Augustin a manifesté sa volonté de présider lui aussi le Conseil.
Cette part du gâteau présidentiel accordé au représentant de EDE/RED/Compromis historique coïncidence au désistement de Fritz Alphonse Jean qui, à l’issue de son raisonnement ne souhaitant pas voir 5 membres à la présidence du Conseil, s’est retiré afin que les trois premiers présidents puissent diriger pendant 5 mois, laissant les six mois restants au dernier président, en l’occurrence Louis Gérald Gilles.
Le protocole devant entériner ce pacte entre les membres du conseil présidentiel, initialement prévu pour mercredi, devrait être paraphé ce jeudi au cas où il n’y aurait pas de nouvelles évolutions. Les attentes de la population haïtienne sont palpables et les défis pour le Conseil présidentiel sont énormes, notamment le rétablissement de la paix et la stabilité dans le pays.