Depuis que le Premier ministre Garry Conille a pris l’initiative de publier, via son compte X, la liste des 13 personnalités composant son Cabinet, un silence de mauvais augure s’est installé parmi les autres ministres. Plus de quinze jours se sont écoulés depuis ce geste de transparence, mais aucun autre membre du gouvernement n’a suivi, alors que le chef du gouvernement avait assuré que les ministres feraient de même.
Cette réticence à partager la composition des cabinets individuels soulève plusieurs questions sur la transparence du gouvernement. Pourquoi ce manque d’enthousiasme à rendre publiques des informations aussi essentielles ? Ce silence collectif cache-t-il des pratiques douteuses ou simplement une négligence administrative ?
Nos sources indiquent qu’un ministre en exercice compte plus de 25 personnes dans son cabinet, soit bien plus que le Premier ministre lui-même. Cette situation, si elle se confirme, met en lumière la gestion opaque des ressources humaines dans les sphères du pouvoir.
L’absence de réaction des autres ministres peut être interprétée de différentes manières. D’une part, elle pourrait être interprétée comme une certaine réticence à exposer des choix qui pourraient être contestés. D’autre part, elle pourrait aussi refléter un manque de coordination au sein de l’exécutif, ou pire encore, un désaveu implicite des directives du Premier ministre.
Loin d’être une simple question de forme, la publication des membres des cabinets privés est une étape essentielle dans la construction de la confiance entre gouvernants et gouvernés. Elle permet de s’assurer que les équipes ministérielles ne sont pas gonflées par des nominations de complaisance, mais qu’elles sont composées de personnes compétentes et capables de servir l’intérêt général.
En définitive, cette situation met en lumière les défis auxquels le gouvernement est confronté en termes de transparence et de bonne gouvernance. Si les ministres continuent à faire la sourde oreille aux appels du Premier ministre, cela pourrait non seulement saper l’autorité de ce dernier, mais aussi éroder davantage la confiance des citoyens dans leurs dirigeants.
La question reste donc posée : combien de temps ce silence va-t-il encore durer et quelles en seront les conséquences pour la crédibilité du gouvernement ?