Opinion:Plus jamais Haïti ne sera sous le joug de la servitude française

Steven Aristil
ParSteven Aristil

300 ans de servitude ne suffisent pas aux anciens colons qui nous ont assujettis de 1503 à 1803. La puissance coloniale française n’a changé ni de méthodes ni de pratiques par rapport à Haïti même en temps de la post modernité, autrement dit, au 21e siècle.

Sur le choix d’Haïti de procéder à la mise en place d’un Conseil Électoral Provisoire (CEP) et de lancer le processus devant conduire aux élections des acteurs locaux et internationaux, comme toujours, s’érigent en de véritables obstacles. L’une des déclarations fracassantes et déconnectées est celle de l’ambassadeur pro-consul, Jose Gomez, qui va à contre-sens de la démocratie dans le pays.

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Pour lui, qui s’aligne sur la même position anarchique des opposants farouches, des partisans du chaos, Haïti doit attendre une quelconque conjonction de facteurs pour organiser les élections. Pourquoi Haïti?
La France n’a-t-elle pas fixé une date précise pour la tenue d’élections? Y a-t-il une démocratie pro Haïti caractérisée par des transitions répétitives qui cassent tout élan de changement dans le pays?

Il est difficile, pour les colons français, de digérer ce que l’armée indigène a fait à l’armée de Napoléon pendant la bataille de l’indépendance.

La France, notons-le, a toujours été fanatique de la transition en vue d’implémenter des projets inavouables contre les intérêts supérieurs de la nation. Trop souvent les représentants français en poste diplomatique en Haïti bottent tout, carrément, en touche. Ces européens sont hantés par les 500 ans hispano-française d’occupation d’Haïti. Tant que le pays est dans le vrai, notamment en appliquant les principes démocratiques il serait de bon ton que nos amis de l’international nous aident en ce sens.

Ce que le pays attend aujourd’hui c’est l’accompagnement des pays amis dans de nombreuses réformes en cours qui seront au bénéfice du peuple haïtien trop longtemps meurtri par le cancer de l’instabilité politique.

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