Société:Le Calvaire de ces déplacés qui fuient l’assaut des bandits

Steven Aristil
ParSteven Aristil

Cela fait plus de 2 mois que ces habitants du Bel-air, de la ruelle Mayard et de la Rue Saint-Martin ont fui leurs quartiers, et se sont refugiés ici, au Parc Celtik à Solino, dans un espace qui logeaient les frères spiritains. Deux mois DEPUIS qu’ils essaient de s’aptater à un nouvel mode de vie. Ce matin, comme d’habitude CERTAINS D’ENTRe eux se sont réunis sur l COURS de l’espace. À l’intérieur: d’autres s’assoient sur des matelas. Des ustensiles domestiques sont éparpillés.

Ces enfants, hommes et femmes, étaient forcés de quitter leur quartier à cause des bandits armés qui non seulement ont pillé et incendié leurs maisons, mais aussi ont tué leurs proches. Accueilli ici par le comité qui gère le parc, ils sont certes à l’abri des assauts des bandits, mais, c’est encore le début d’un autre calvaire.

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L’espace est trop étroit pour loger plus de 1.100 déplacés, un chiffre avancé par les responsables de la protection civile de Port-au-Prince. Les soirs, 15 familles, pour un total de 36 personnes sont empilées dans cette chambre d’une surface de 6m².

D’autres passent la nuit, à même le sol, soit sur des morceaux de carton, soit sur des matelas. Mais, ils ne sont pas à l’abri lorsqu’il pleut. Suzette Joseph, 66 ans, a laissé sa résidence à la ruelle Mayard dans l’après-midi du 31 août et vit ici depuis.

36 d’entre eux dorment sous une tente, qui au départ, servait d’espace d’animation pour enfants. L’arrivée quasi incessante des sinistrés, en raison des attaques des bandits l’obligent. Cet abri fait en plastique, toutefois, ne les protège pas contre la pluie.

Mais à part le comité de gestion du parc, une équipe d’une vingtaine d’agents de la protection civile assiste les déplacés, sous la direction de la mairie de Port-au-Prince. “Nourrir quotidiennement plus d’un millier de personnes, leur procurer les premiers soins quand c’est nécessaire, une tache difficile est même quasi impossible pour cette équipe qui n’a pas le soutien réel de l’État. Pendant les premières semaines après l’arrivée des sinistrés, le Programme alimentaire Mondial, l’Organisation Non Gouvernementale Food-For The poor venaient aider aux victimes. Les dons consistaient entre autres de produits alimentaires et de matelas. Mais depuis quelques semaines, les sinistrés ne bénéficient plus de ce soutien.L’État haïtien, à travers le Fonds d’assistance économique et sociale et le Ministère des affaires Sociales et u Travaille les ont visité pendant 4 fois au cours de la première suivant l’attaque au Bel air. Cette semaine-là, ils ont recu entr’autres des plats chauds. Depuis, les victimes sont oubliées.

Ici, c’est l’espace de stockage des produits alimentaires et sanitaires. Il n’y reste qu’un sac de riz et quelques médicaments. Les cuisiniers et cuisinières chôment depuis 5 jours. Les victimes sont donc à la merci de certains proches, pour trouver de quoi à manger.

À ce problème d’accès à la nourriture, s’ajoutent des problèmes sanitaires et d’accès à l’eau potable. La majorité des femmes réfugiées semblent avoir atteint d’infections vaginales, en raison de la carence d’eau traitée. L’espace est approvisionné en eau par la DINEPA de manière irrégulière. Ce réservoir est capable de stocker environ 6000 gallons d’eau, mais né dur que 6 jours puisqu’ils desservent un millier de personnes.

Le 31 août 2020, des assaillants lourdement armes ont attaqué les quartiers de bas-Delmas. Ils ont incendié, fusillés. Le soir même de l’attaque, au micro des journalistes, des victimes ont pointé du doigt la fédération de groupes armés G9, dirigé par l’ancien policier Jimmy Cherizier dit Barbecue. Mais, ces déplacés qui se réfugient au parc Celtic se gardent de ces noms.

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Environ 2 mis plus tard, Les victimes sont laissées à elles-mêmes. elles sont dépourvu de presque tous. Leurs maisons sont pillés et brulées. Celles dont les domiciles ont été épargnées refusent de retourner dans la zone, par peur de subir de nouvelles attaques.

Mais surtout, ils ne reçoivent aucun accompagne social réel. Leur avenir est incertain.

En ce sens, ces réfugiés, tout en réclamant une intervention rapide de l’État, dénoncent le comportement jugé discriminatoire des autorités publiques qui ne manifinestent aucune volonté de voler à leur secours.

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Au parc Celtic, on compte Plus de trois cents mineurs en âge scolaire, selon la protection civile. Ces derniers ne sont ni parmi ceux qui ont repris le chemin de l’école, il y a de cela un mois, ni parmi ceux qui ont débuté leur année scolaire le 9 novembre, date prévue par le Ministère de l’éducation nationale.Ils n’ont ni uniforme, ni ouvrages, car tous étaient partis en fumée lors des incendies. De plus, leurs écoles situées pour la plupart auxbas delmas n’ont pas pu rouvrir leurs portes, et leurs parents, dépourvu de moyens économiques, sont loin de pouvoir s’offrir le luxe des envoyés dans d’autres établissements.

 

Marx Stanley Leveillé

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