L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a chiffré 219 cas de choléra confirmés en Haïti et 55 décès dus à la maladie qui est apparue dans le pays après trois ans sans signaler de contagion.
Dans le bulletin sur la mise à jour épidémiologique du choléra, avec des informations jusqu’au 23 octobre, il y a 2,243 cas suspects de la maladie, dont 1,415 hospitalisation. Le taux de positivité a été de 25.3 %.
Les départements d’Artibonite, Grand Anse, Nippes et Sud-est ont confirmé leurs cas par des tests de diagnostic rapide, tandis que les cas du Centre et d’Ouest ont été confirmés par culture.
Sur le total des cas suspects signalés avec des informations disponibles, 58 % sont des hommes et 53 % sont des personnes âgées de 19 ans et moins. Le groupe d’âge le plus touché est celui de 1 à 4 ans, suivi de celui de 5 à 9 ans. « Parmi les cas confirmés avec des informations sur l’âge et le sexe disponibles (205), 46 % (94) sont âgés de 19 ans ou moins et 21 % (43) des cas ont été enregistrés chez des enfants de 4 ans ou moins », a expliqué l’OPS.
Le département de l’Ouest en Haïti continue de signaler le plus grand nombre de cas, avec 97 % de tous les cas suspects enregistrés (à l’exclusion des 271 cas suspects de la prison de Port-au-Prince). Les communes de Cité-Soleil et de Port-au-Prince représentent 80 % de tous les cas suspects signalés dans le département susmentionné.
Une épidémie de choléra est enregistrée dans l’établissement pénitentiaire de Port-au-Prince et a identifié à ce jour 271 cas suspects, dont 12 cas confirmés et 14 décès.
L’épidémie de choléra en Haïti est enregistrée dans un contexte de crise humanitaire et de sécurité complexe à Port-au-Prince et dans les villes voisines, où l’accès aux services de santé et aux laboratoires est limité. Face à cette situation, l’OPS a alerté que la surveillance épidémiologique pourrait être affectée.
L’Organisation des Nations unies (ONU) a déclaré qu’elle s’inquiétait de l’augmentation des cas. La coordinatrice humanitaire de l’ONU dans le pays, Ulrika Richardson, a rappelé que, bien que la maladie puisse être mortelle, elle est également évitable et traitable.
« Je pense que la réponse en matière de santé publique des autorités haïtiennes, des ONG locales et internationales, avec le soutien de l’ONU, a été immédiate et décisive, malgré la pénurie d’eau propre et de carburant nécessaire pour fournir de l’énergie aux installations de santé et permettre au personnel d’arriver au travail », a ajouté Richardson.
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