Bas Delmas, une zone en passe d’être totalement désertée par ses résidents

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bas delmas, une zone en passe d'être totalement désertée par ses résidents

La puissance des gangs armés augmente à longueur de temps en Haïti, et le département de l’Ouest, fief du banditisme urbain, ne cesse d’être contaminée par ce fléau incessant. Plusieurs communes de la métropole font face à des regains de tension préoccupants, dont Delmas qui s’éteint à petit feu.

Tout comme les communes de Pétion-Ville, de Croix-des-Bouquets et de Tabarre, Delmas connaît une situation délicate en raison de plusieurs de ses territoires qui ont été pris en otage par les gangs armés.

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De Delmas 2 à Delmas 24 – des zones catégorisées et dénommées « Bas Delmas » – les bandits armés opèrent sans grande difficulté, et vont même jusqu’à étendre leur influence à Bel-Air, non loin du Palais national. Leur présence perturbe presque la totalité des activités commerciaux, scolaires, entre autres.

Principalement contrôlé par le chef du gang G9 an Fanmi e Alye, Jimmy Cherizier alias « Babekyou », « Bas Delmas » relie les activités commerciales entre plusieurs points, comme la livraison de produits depuis la douane de Port-au-Prince, le commerce agricole en plein centre-ville, la livraison de carburant depuis le terminal Varreux, ect.

Et malgré que la Direction Centrale de la Police Routière (DCPR) se situe à Delmas 2, et qu’auparavant cette voie abritait l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH), délogée pour cause d’insécurité, l’insécurité qui rôde à bas Delmas reste majeure.

Pas même le quartier général du Corps d’Intervention et de Maintient d’Ordre (CIMO), basé dans la même zone, ne peut intimider les malfrats. Kidnapping, rançonnage d’entreprises et de petits commerces et détournement de véhicules, sont les principales préoccupations des groupes de gangs qui dirigent cette partie de la commune de Delmas.

Depuis plusieurs semaines, voire des mois, une bataille entre groupes rivaux impliquant G9 et G-Pèp fait de nombreuses victimes, dont des civils, mais établir un bilan humain reste difficile. Bel-Air, Sans-Fil, Solino, Delmas 24, La Saline, sur la route de l’aviation, circuler librement et en toute sécurité reste un exploit.

Actuellement, des résidents ont déjà abandonné ce territoire en passe d’être perdu, d’autres l’ont déjà fait pour ne pas être recensés sur la liste des victimes des cibles de ces hors-la-loi. Même si un calme apparent s’affiche sur la voie routière menant jusqu’à Delmas 2, depuis Delmas 24, les artères sont piégées jusqu’à l’entrée de La Saline.

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