Être une femme « TomBoy » entre mythes et réalités

Sam Sarah Devilus
ParSam Sarah Devilus- Rédactrice

Nous rencontrons souvent des femmes qui portent des vêtements masculins ou qui ne s’intéressent qu’aux choses qualifiées pour hommes et pensons alors qu’elles ne sont pas hétérosexuels. S’il arrive que parfois c’est bien le cas, souventes fois, ce n’est pas vrai.

Si vous connaissez des femmes qui préfèrent regarder un match de football en lieu et place des telenovelas, qui savent joueur aux billes, au football ou autres jeux de garçons, ou encore qui préfèrent porter des vêtements masculins et que cela vous intriguent au point de vous demander si elles ne sont pas lesbiennes, et bien dans la plupart des cas sachez que ce ne sont que des femmes « TomBoy ». Ne vous culpabilisez pas. Bien avant vous, au cours du 20eme siècle, les gens les considéraient comme lesbiennes.

Autrefois, le tomboyisme a été perçu comme très proche du lesbianisme. Dans un essai, la psychanalyste Dianne Elise a rapporté qu’il y a plus de lesbiennes parmi les femmes TomBoy, que de femmes hétéros. Cependant, même si certaines TomBoy se découvrent une identité de lesbienne dans leur adolescence ou à l’âge adulte, le comportement de garçons affiché par les jeunes filles n’est pourtant pas un véritable indicateur de l’orientation sexuelle.

L’expression « TomBoy » ou « Garçon manqué » a été utilisé pour la première fois en 1592. Elle désigne une fille qui ressemble ou adopte des caractéristiques ou des comportements considérés comme typiques d’un garçon. Cela peut se manifester par un ou plusieurs comportements comme le port de vêtements jugés masculins, la pratique de sports et d’activités traditionnellement réalisés par les garçons (notamment les jeux et des activités qui sont de nature physique sont considérés dans beaucoup de cultures comme étant contraires à la féminité), un trop grand intérêt pour la technologie et une préférence pour s’entourer d’amis masculin plutôt que féminin.

Il y a malheureusement très peu d’études sur les causes des comportements et des intérêts des femmes qui ne correspondent pas aux rôles associés au genre féminin. Un rapport de l’Avon Longitudinal Study of Parents and Children explique que la tendance préscolaire de certaines filles à adopter des comportements typiquement masculins est influencée par des facteurs génétiques et prénataux. Ce caractère acquis peut également avoir une origine pathologique.

Et aussi, le fait qu’une fille soit la seule dans une famille de garçons peut également influencer ce comportement: a voir ses frères pratiquer des exercices physiques qualifiés de masculins, regarder des émissions sportives, discuter de trucs de garçons, elle n’aura alors aucune envie de faire des choses qualifiées de féminines.

Le tomboyisme est resté populaire pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale dans la société, la littérature et le cinéma. En 1915, Joseph Lee, un défenseur des aires de jeux, a estimé que le garçon manqué était une phase cruciale pour le développement physique entre les âges de huit et treize ans.

Alors, détrompez-vous ! Une femme au comportement masculin n’est pas forcément lesbienne!

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Sam Sarah Devilus
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