Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) vient de publier son rapport sur les affrontements entre les gangs « 400 mawozo » et « Chen mechan », à la Plaine du Cul-de-sac. L’organisme révèle que 148 personnes, dont des femmes, des enfants – et aussi des bandits, ont été tuées dans plusieurs quartiers en plaine.
Des chiffres qui font froid dans le dos puisqu’auparavant la Direction générale de la Protection Civile (PC) avait parlé de 18 morts, et le Bureau des Nations-Unies en Haïti (BINUH), de 75.
Pendant 12 jours, depuis le dimanche 24 avril dernier, près de 150 personnes ont été tuées, soit par balles, par décapitation ou brûlage.
Aussi, des cas de viols sur des femmes ont été rapportées, a révélé Marie Rosie Dorcena, responsable du RNDDH, à l’émission Le rendez-vous avec Assad Volcy.
Ainsi elle rapporte que 47 personnes ont été massacrées, puis brûlées ou enterrées à Corridor Jo, à Santo 12 ; 48 assassinées à Butte Boyer et Marekaj, parmi elles 17 jeunes femmes qui se trouvaient dans un hôtel à Nan Galèt ; 23 à Carrefour Marassa ; 15 à Cité Ti baka ; 2 (Lillavois) ; 6 (Cité Doudoun).
130 maisons et plusieurs véhicules ont fait les frais de la terreur de ses assassins.
Une paix apparente règne depuis l’intervention de plusieurs unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti (PNH) en plaine, mais il est encore trop tôt pour oublier les menaces de représailles lancées par « Lanmò San Jou » contre leur adversaire – les « Chen mechan ».