Depuis le 24 avril, plusieurs quartiers de Port-au-Prince et des villes de province s’étaient mobilisés contre le banditisme. Quelques mois après, une faiblesse considérable est constatée en raison de la hausse des cas d’assassinat, d’enlèvement, entre autres, un peu partout sur l’étendue du territoire haïtien.
Avec le mouvement populaire « Bwa Kale », plusieurs zones du pays avaient connu une paix considérable, ou du moins apparente. Les résidents de certains quartiers s’organisaient contre la présence de criminels venant commettre des exactions sur leur terre, mais à présent cette mobilisation perd à petit feu son essence.
Les brigades de quartiers s’affaiblissent face au grand banditisme, si l’on croit le témoignage de plusieurs citoyens dans des quartiers comme Carradeux, Croix-des-Bouquets, de Pétion-ville, Kenscoff… . Les bandits regagnent en force et en confiance, semant l’inquiétude et le deuil dans plusieurs de ces zones.
En effet, plusieurs cas d’assassinat et de kidnapping ont été alertés aux autorités policières depuis l’affaiblissement de la justice populaire. Pas moins d’une vingtaine de personnes ont été tuées ou kidnappées par les hors-la-loi, alors qu’une présence policière considérable est constatée actuellement dans les rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Aussi, des prestations de force ont été réalisées par des bandits armés à Croix-des-Bouquets, Tabarre et Kenscoff suite à des interventions de la police.
Si près de 300 bandits ont déjà été lynchés, brûlés par des civils armés partout sur le territoire haïtien, leurs pairs tentent à présent d’égaler le bilan des victimes civiles en commettant sans freins des crimes.
Rappelons que plusieurs personnalités influentes et organisations avaient appelé à une meilleure structuration du mouvement « Bwa Kale » pour mieux cerner l’insécurité et ses fomenteurs pour un retour à la stabilité. Cette méthode, demeure-t-elle le moyen pour en finir avec le banditisme urbain ?
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