Un symposium a eu lieu ce vendredi 10 décembre à Iguana Café lors de la 73e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, autour du thème “les atteintes aux Droits de l’homme pour une société plus juste”. Cet évènement tenu par l’Ordre des défenseurs des Droits Humains (ORDEDH) de concert avec d’autres organismes, avait réuni plusieurs personnalités du milieu, dont le défenseur des droits humains, Me Marc Antoine Maisonneuve, Me Fernando Joseph et Me Lemaire Honorat.
La journée internationale des Droits de l’Homme est une occasion qui vise à ce que chacun soit équipé pour vivre sa vie dans la sécurité et la dignité. Cette journée issue de la Déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée par les Nations Unies le 10 décembre 1948 dans le but de faire respecter les droits civils et politiques des citoyens.
Suite à la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme en Haïti qui ont conduit à des actes de barbarie et qui révoltent la conscience humaine de certains organismes de droits humains, l’Ordre des défenseurs des Droits Humains (ORDREDH) se dit préoccupé de cette situation.
Lors de cette causerie, le conférencier Fernando Joseph a fait une brève historicité sur les droits humains et soulever quelques problématiques qui amène la situation actuelle en Haïti, il a évoqué le problème de la revendication sociale, la corruption et la faiblesse des institutions qui constituent un obstacle majeur à la réalisation des droits de l’homme.
Me Joseph dit aussi qu’il a pu constater que la présomption d’innocence est bafouée par les autorités étatiques, la violation des droits humains reste de même au sein de la société haïtienne. « Or suivant l’article 11 de la déclaration universelle des droits de l’homme : Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Me Fernando Joseph n’était pas la seule personne siégée sur le panel. On a pu remarquer la présence du coordonnateur CHDHDH, Me Lemaire Honorat. Au cours de son intervention, le maître en Droit des affaires a rappelé que Haïti était le deuxième État sur 58 autres qu’avaient paraphé la déclaration universelle des droits de l’homme lors de l’Assemblée générale des Nations-Unies, au Palais de Chaillot à Paris.
« Selon la Charte des Nations-Unies et le Droit international, aucun Etat ni groupe d’Etat n’a le droit d’intervenir, directement ou indirectement, pour quelque motif que ce soit, dans les affaires intérieures ou extérieures d’un autre Etat », a lâché Me Lemaire Honorat. Par contre, « on a l’habitude d’entendre des institutions étrangères qui ont pris le plaisir d’incorporer dans les affaires internes du pays, tels le Core Group, l’OEA, BINUH et d’autres, aux fins de décider, de donner leur point de vue dans les crises en Haïti », a-t-il hurlé.
Me Honorat a poursuivi son discours sur un aspect socio-juridique dans l’intention de nous fait savoir qu’on a le même droit, nous nous sommes indépendant, en évoquant l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’homme qui dispose ce qui suit : tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Le défenseur des droits humains, Me Marc Antoine Maisonneuve, pour sa part nous a exhorté de connaître et de faire respecter nos droits partout à travers le monde. Plus précisément les droits fondamentaux qui se sont garantis par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, il s’agit des droits à la vie, à la sûreté, à l’intégrité, à la liberté, au logement, à la santé, a l’éducation, au travail, à la sécurité, etc… Donc ils sont tous des droits inaliénables, cela signifie ; aucune personne ne peut pas se séparer de ses droits.
Selon le coordonnateur général de l’ordre des défenseurs des droits humains, Darbenzky Michaelange Gilbert, l’année 2021 est une période où nous avons vécu les pires actes inhumain en matière de droits de l’homme, mais nous espérons que l’année prochaine soit meilleure. De plus, cette activité continuera dans d’autres départements afin de lutter contre les atteintes aux droits de l’homme en Haïti et pour que notre société soit restée beaucoup plus juste.
Malgré les différentes organisations des droits humains ont pris la défense dans l’objectif pour éradiquer la violation des droits humains en Haïti et de faire respecter les droits civils et politiques des citoyens, la situation reste de même au territoire national. Nos droits sont piétinés par les autorités judiciaires, on n’a pas trouvé vraiment une justice équitable au sein des tribunaux, or la déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que la constitution haïtienne de 1987 nous ont garanti ce droit.
REDACTION : Stevinsonne JEUNE
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