Suite à la décision prise par la Digicel d’ajuster les frais de Mon Cash, des consommateurs ont organisé un sit-in devant le bureau central de la compagnie, à Turgeau, pour manifester leur désaccord. Cependant, la vague de protestation ne semble pas ébranler l’opérateur de service mobile qui reste ferme à la barre. Par ailleurs, le PDG de Digicel invite les contestataires à aller voir ailleurs.
Maarten Boute a fait une déclaration pour exprimer son ras-le-bol pour contrecarrer ce qu’il appelle une mauvaise propagande sur les réseaux sociaux pour déstabiliser la Digicel. Alors qu’il intervenait à une émission sur les ondes de Magik9, ce mardi, le numéro un de la compagnie en Haïti informe que ces changements sont nécessaires pour la survie de la compagnie et sous-entend que les clients mécontents peuvent changer de réseau. « On n’est pas l’État, les clients ont un choix. S’ils ne veulent pas, ils peuvent aller voir un concurrent. On est une entreprise privée, on n’impose rien. » Soutient le PDG.
Plus loin, l’homme d’affaires avance : « La Digicel n’a pas multiplié par trois les frais de retrait du service MonCash […]. La plupart des transactions de MonCash sont dans la tranche de 700 à 1 500 gourdes ; les calculs ont révélé qu’en moyenne le coût supplémentaire par mois par utilisateur MonCash allait être entre 10 et 30 gourdes. Cela fait moins d’un soda par mois. Nous savons que la situation est très compliquée dans le pays mais nous avons aussi une responsabilité comme chef d’entreprise de garantir la pérennité de la compagnie, des investissements et de temps en temps de prendre des décisions difficiles. »
Visiblement, les déclarations de M. Boute ne sont pas sans conséquence. Sur la toile, les internautes réagissent avec fureur et fustigent l’Etat haïtien qui, selon eux, est le principal responsable de leur situation. Ces consommateurs qui envisageaient de manifester, à nouveau, devant le bureau central de la Digicel, maintiennent la date de vendredi 22 octobre prochain. Selon eux, ils doivent forcer la compagnie à faire marche arrière, à tout prix.
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